Les mises en chantier d’habitations au Canada ont atteint des sommets historiques au cours des dernières années. Toutefois, leur nombre devrait diminuer en 2024, avant de se redresser en 2025 et en 2026. Cette tendance reflète l’effet décalé de la hausse des taux d’intérêt sur la construction résidentielle. C’est ce que révèle le plus récent rapport Perspectives du marché de l’habitation (PMH) publié par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Le rapport PMH donne un aperçu et des prévisions en lien avec la construction résidentielle, les marchés locatifs, les ventes d’habitations et les prix des logements. En plus d’un aperçu national, ce numéro du rapport PMH donne un aperçu du marché et fournit des prévisions pour Vancouver, Calgary, Edmonton, Toronto, Ottawa et Montréal. Un deuxième numéro des PMH, qui porte sur 12 autres régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada, sera publié le 1er mai.
Malgré une augmentation du nombre de logements locatifs qui sont venus s’ajouter sur le marché en 2023, l’offre ne devrait pas suivre la demande. Résultat : une hausse des loyers et une baisse des taux d’inoccupation tout au long de la période de prévision. La SCHL s’attend à une baisse de la construction d’appartements locatifs, qui a atteint un niveau record au cours des dernières années. La demande continuera d’être alimentée par les ménages qui restent locataires en raison des coûts élevés de l’accession à la propriété. La forte croissance démographique exercera aussi des pressions sur les marchés locatifs.
Sur le marché des logements pour propriétaires-occupants, les prix et les ventes devraient augmenter en 2024. D’ici 2025, les prix pourraient atteindre le sommet enregistré au début de 2022 et le dépasser en 2026 en raison de la forte demande. Les ventes d’habitations rebondiront en 2024, mais elles demeureront inférieures aux niveaux records de 2020 et 2021. Les problèmes d’abordabilité auxquels font face les acheteurs potentiels en limiteront la croissance.
Vous pouvez lire le rapport PMH complet sur le site Web de la SCHL.
Citation :
« Les mises en chantier de logements destinés à la location ont atteint des niveaux records en 2023. Elles ont été stimulées par une demande sans précédent et le soutien du gouvernement. Dans ce contexte, les mises en chantier au Canada sont restées autour des niveaux historiquement élevés. Cependant, des conditions de financement défavorables devraient rendre difficile la construction d’immeubles locatifs en 2024. Selon nos prévisions, d’ici 2025 - 2026, la baisse des taux d’intérêt, l’appui continu du gouvernement et les politiques favorisant la densité dans les centres urbains devraient soutenir la viabilité d’un nombre accru de projets d’ensembles résidentiels. La baisse des taux d’intérêt profitera également aux acheteurs, alors que les revenus réels et le niveau de confiance s’amélioreront. Par conséquent, davantage de logements devraient être construits en 2025 et en 2026. »
Présentation des constatations relatives aux RMR :
- La construction résidentielle à Vancouver ralentira comparativement aux niveaux records enregistrés en 2023, car la hausse des taux d’intérêt aura une incidence sur les délais de construction. Entre-temps, les pressions exercées sur la demande feront augmenter les ventes, les prix et les loyers tout au long de la période de prévision.
- Les mises en chantier d’habitations demeureront robustes à Edmonton grâce à la vigueur de la conjoncture économique. Quant aux ventes et aux prix des logements, ils devraient afficher une croissance modeste. Le marché locatif demeurera tendu, car la demande reste supérieure à l’offre.
- De même, Calgary devrait connaître une importante hausse de l’offre de logements, car la construction résidentielle répondra à la forte demande et à la croissance démographique. Cette pression sur la demande continuera également de contribuer au resserrement du marché locatif et de stimuler l’activité sur le marché de la revente.
- À Toronto, le nombre total de mises en chantier devrait diminuer en 2024 et 2025 en raison des coûts de construction et de financement élevés. Selon les prévisions, la croissance des prix des habitations reprendra en 2024, de sorte que l’abordabilité des logements pour propriétaires-occupants restera problématique. Le taux d’inoccupation des logements locatifs augmentera légèrement, mais les conditions du marché locatif demeureront tendues.
- À Ottawa, le nombre de mises en chantier d’habitations augmentera grâce à la construction d’immeubles collectifs. Les prix des habitations et le taux d’inoccupation des logements locatifs devraient croître de façon modeste. En effet, la baisse progressive des taux hypothécaires et une forte hausse de l’offre de logements locatifs, respectivement, seront à l’origine de cette croissance.
- La construction résidentielle à Montréal connaîtra une légère reprise jusqu’en 2025 en raison de la baisse des taux d’intérêt, mais l’offre ne suivra pas le rythme de la demande. Les prix des propriétés se redresseront légèrement en 2024 alors que le marché locatif continuera de se resserrer à cause des pressions exercées sur l’offre et la demande.
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Renseignements sur ce communiqué :
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