Notre Rapport sur le marché locatif (PDF) publié récemment a attiré beaucoup d’attention. Il souligne ce que la population canadienne vit depuis plusieurs années : il n’y a tout simplement pas assez de logements abordables dans la plupart des régions du pays.
Au Canada, le taux d’inoccupation national n'avait pas été aussi faible depuis les années 1980; il se situe à 1,5 %. Quant aux loyers, ils ont connu une forte hausse de 8 %, bien supérieure à la moyenne historique de 2,8 %.
Ces chiffres sont très préoccupants et dressent un tableau peu réjouissant de notre réalité actuelle. Même dans un pays du G7 qui se classe régulièrement parmi les meilleurs au monde, le problème persiste. Trop de personnes dans nos collectivités sont incapables de trouver un logement locatif qu’elles peuvent payer seules. Aucun logement n'est abordable pour elles.
Comprendre la crise du logement au Canada : regard éclairé sur le marché locatif et solutions innovantes
Sur le marché de la propriété, la demande de logements a commencé à dépasser l’offre à Toronto et à Vancouver au début des années 2000 – les données abondent en ce sens.
Il y a une dizaine d’années, les ménages qui trouvaient les habitations inabordables dans le centre de Vancouver ou de Toronto disposaient encore de plusieurs options. Ils pouvaient envisager d’acheter une propriété dans un quartier plus abordable ou de rester un peu plus longtemps sur le marché locatif. Attendre ainsi leur permettait d’accroître leur future mise de fonds et de réduire leur recours à l’emprunt.
Avec le temps, ces stratégies ont entraîné un déplacement de la demande, qui a délaissé le marché de la propriété au profit du marché de la location à Vancouver et à Toronto. Les données montrent en effet que le marché locatif de ces villes s’est resserré au début des années 2010.
Nous avons vu également la demande s’étendre du centre vers la périphérie à Toronto et à Vancouver, ce qui a exacerbé le resserrement du marché de l’habitation.