Beaucoup d’efforts ont été faits pour répondre aux besoins en matière de logement et réduire l’itinérance des personnes 2SLGBTQIA+. Il est clair qu’il faut faire plus.
La communauté 2SLGBTQIA+ (personne bispirituelle, lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre, queer, intersexe, asexuelle et plus) canadienne est confrontée à des enjeux uniques en matière de logement.
Malgré les progrès réalisés, beaucoup de membres de la communauté 2SLGBTQIA+ continuent de faire l’objet de discrimination. C’est particulièrement le cas lorsqu’ils cherchent un chez-soi sûr, convenable et abordable.
Les personnes 2SLGBTQIA+ ont des besoins en matière de logement différents de ceux des autres Canadiens. Elles doivent envisager comment leur logement :
- aura une incidence sur leur accès à des services sociaux ou médicaux;
- leur permettra de faire partie d’une collectivité inclusive et accueillante.
L’itinérance, les jeunes et la communauté 2SLGBTQIA+
Historiquement, les Canadiens 2SLGBTQIA+ ont représenté un pourcentage extrêmement élevé de Canadiens qui :
- sont sans abri;
- risquent de se retrouver sans abri;
- ont des besoins impérieux en matière de logement.
Ceci est particulièrement vrai pour les membres de groupes à risque qui font aussi partie de la communauté 2SLGBTQIA+. Ces groupes sont : jeunes, aînés, Autochtones, nouveaux arrivants et personnes ayant des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie.
Les jeunes 2SLGBTQIA+ sont probablement les membres les plus vulnérables de la communauté. Par conséquent, leurs enjeux en matière de logement sont souvent les plus grands. D’après les études les plus récentes, environ 10 % de la population canadienne s’identifie en tant que personne 2SLGBTQIA+. Selon certaines estimations, les jeunes 2SLGBTQIA+ représentent entre 25 et 40 % des jeunes sans abri au Canada1.
Cela signifie que près de 1 jeune sans abri au Canada sur 3 s’identifie en tant que personne 2SLGBTQIA+.
Par rapport à l’ensemble de la population canadienne, les personnes transgenres et non conformes dans le genre ont aussi :
-
7 fois
plus de risques de consommer abusivement des drogues ou d’autres substances psychoactives;
-
5 fois
plus de risques d’avoir des problèmes de santé mentale;
-
5 fois
plus de risques de faire une tentative de suicide;
-
2 fois
plus de risques de connaître une grande pauvreté et l’itinérance.
Pourquoi le logement est-il si important?
De nombreux experts croient que la discrimination est la cause de l’itinérance des personnes 2SLGBTQIA+. Elles y sont d’abord confrontées à la maison puis par la société lorsqu’elles essaient, par exemple, de trouver un logement convenable.
Par exemple, beaucoup trop de jeunes 2SLGBTQIA+ doivent quitter leur foyer après « être sortis du placard » auprès de leur famille. Une fois seuls et dans la rue, ils se heurtent à des discriminations supplémentaires. C’est notamment le cas lorsqu’ils tentent de trouver un travail ou un logement sûr ou d’avoir accès à l’éducation.
L’itinérance augmente aussi les risques de toxicomanie, de violence, de prostitution, de maladies physiques et psychologiques et de suicide.
La crainte d’être victime d’homophobie, de transphobie ou d’autres formes d’oppression pousse les sans-abri 2SLGBTQIA+ à éviter les refuges. Ils n’ont donc pas accès aux services et au soutien qui pourraient les aider à quitter la rue et à trouver un logement permanent2.
En nous penchant sur les enjeux du logement, nous pouvons alléger l’itinérance et soutenir une gamme d’objectifs sociaux et de santé. Un logement améliore la qualité de vie, notamment l’éducation, l’emploi, la santé, le bonheur, la productivité et le bien-être.
Que se passe-t-il?
Tous les ordres de gouvernement travaillent avec des partenaires du secteur privé, sans but lucratif et communautaire partout au Canada. Ils dirigent des initiatives qui répondent aux besoins en matière de logement des Canadiens 2SLGBTQIA+. Par exemple :