(Musique : fondu en ouverture)
(Visuel : Le logo du Gouvernement du Canada et le logo de la SCHL apparaissent ensemble. Une série d’images illustrant la construction des logements au Canada.)
(Visuel : Deux personnes sont représentées en conversation. Ils sont assis l'un en face de l'autre à une table de réunion. Les deux personnes sont Joelle Hamilton, Communications et marketing, SCHL, et Aled Ab Iowerth, Économiste en chef adjoint, SCHL.)
00:00:06
JOELLE : Aujourd'hui, on aborde un sujet qui préoccupe beaucoup de gens : l'offre de logement au Canada. Depuis les 20 dernières années, l'offre de logement au pays n'a pas suivi le rythme de la demande, surtout dans nos plus grandes villes. Bienvenue tout le monde ici Joelle Hamilton et je suis ravie de vous avoir parmi nous pour ce balado. Bienvenue aussi à l'aide Aled Ab Iowerth, économiste en chef adjoint de la SCHL. Ensemble, nous allons découvrir les dernières analyses de notre Rapport sur l'offre de logement. Merci de m'avoir rejoint Aled!
(La musique s’estompe.)
00:00:38
ALED : Bonjour!
00:00:39
JOELLE : Commençons par une question sur les données de la construction de logements. Quel était l'état d'offre de logement au Canada en 2023?
00:00:49
ALED : En général, il y avait un très haut niveau de construction il y a plusieurs mois, un record de l'année dernière et l'offre en général est très élevée au sein de l’année. Il y avait quelques défis, les maisons unifamiliales, semi-détachées et maisons en rangées ont diminué pas mal. L'appartement, ils sont restés élevés, mais nous avons un peu de crainte que le taux de construction a diminué cette année. En général encore, la construction a été très élevée à Toronto, Vancouver, Calgary. Malheureusement un peu moins élevée à Montréal, Ottawa et à Edmonton. Cependant, si nous avons un niveau élevé de construction, il faut se rendre compte que le taux de construction devrait augmenter encore plus pour essayer d'établir l'abordabilité au Canada. C'est très important d'augmenter le taux de construction, les mises en chantier pour que l'écart auquel nous faisons face soit diminué.
00:01:59
JOELLE : Donc tu as mentionné qu'on a vu une augmentation dans la construction de logements locatifs, mais en même temps, on a vu un ralentissement de la construction de maisons semi-détachées et des maisons en rangée. Est-ce que tu pourrais nous expliquer ce qui est à l'origine de ces tendances?
00:02:14
ALED : Notre hypothèse à ce moment c'est qu'il y a un effet de l'augmentation de hausse du taux d'intérêt. Le taux d'intérêt élevé que la Banque du Canada a mise en place a eu un effet sur les structures un peu plus petites que, par exemple les maisons unifamiliales. Ils réagissent plus vite, au coût de financement et donc les mises en chantier ont été diminué beaucoup par conséquence. En revanche, le taux de construction d'appartements, ça prend plus de temps, ça prend peut être des années pour obtenir le financement. Donc ils ont obtenu le financement avant la hausse du taux d'intérêts. Et donc ils ont continué en 2023, comme toujours. Et cet effet d'intérêts, c'est un peu inquiétant parce que, il se peut qu'en 2024 le taux de construction a diminué à cause de taux d'intérêts.
00:03:26
JOELLE : D'accord tu as mentionnés deux points. Et je vais vous demander plus de questions, juste pour préciser, mais en premier temps, j'ai lu dans le rapport que les mises en chantier d'habitations à Montréal ont diminué de 37 % par rapport à 2022. Peux-tu nous expliquer ce qui a entraîné cette diminution?
00:03:43
ALED : Il y a une structure différente du système de logements à Montréal par rapport à Toronto et Vancouver. Dans les autres villes, il y a des appartements très hauts et ce n’est pas pareil à Montréal. En général, les structures sont un peu plus petites. Il y a plus de maisons trois ou quatre étages. La taille est plus petite et donc comme je l'ai expliqué avant, ils réagissent plus rapidement à l'augmentation de taux d'intérêt et donc nous espérons que, avec la diminution du taux d'intérêt que le système a montré, on va réagir encore plus rapidement et qu'il y aura une augmentation dans le taux de mises en chantier cette année à l'année prochaine.
00:04:32
JOELLE : Et le deuxième point, ça a trait à la durée moyenne de la construction et on a vu pendant les quelques dernières années que cette durée commence à augmenter. Et puis on a vu l'année passée que c'était de dix mois pour construire une maison détachée et de 22 mois pour un immeuble d'appartements. Qu'est-ce qui explique cette augmentation?
00:04:55
ALED : Il y a plusieurs défis au sein de ce secteur de construction à ce jour-ci. Surtout, il y a une pénurie de main d'œuvre. C'est très difficile à obtenir ou avoir accès aux ouvriers qualifiés. Et donc il y a beaucoup de défis comme ça. Il y a aussi de la chaîne d'approvisionnement est plus difficile et il y a encore le taux d'intérêt, comme je l'ai mentionné avant. Donc, il y a plusieurs défis au sein de ce secteur à ce moment. De plus, il n’y a pas beaucoup de technologies qui a été mise en place dans le secteur par rapport aux autres industries. Donc nous espérons qu'il y a beaucoup de potentiel d'augmenter le taux de productivité au sein de l'industrie avec l'utilisation de plus d'automation, de plus de digitalisation, etc.
00:05:49
JOELLE : Donc, la pénurie de main d'œuvre est un point intéressant que tu as mentionné. Et le mois dernier, votre collègue Keven Hughes a publié un article qui traitait des répercussions de la productivité qu'ont le départ à la retraite des baby-boomers et la pénurie de main d'œuvre spécialisée. Est-ce que tu pourrais nous donner plus d'informations sur l'incidence que ces deux phénomènes là aura sur l'offre de logement?
00:06:15
ALED : Oui, bien sûr. Comme j'ai dit augmenter la construction est un enjeu très important. Il faut le faire pour atteindre l'abordabilité au Canada. Mais comme vous avez dit, pour augmenter la construction, il faut avoir plus d'ouvriers, plus de talents au sein du secteur. Mais bien sûr, comme dans les autres industries, il y aura , quand les baby-boomers vont prendre leur retraite, il y aura moins d'ouvriers. Il y a des chiffres, que au sein de 10 ans, qu'il y aura 25 % de main d'œuvre qui vont prendre leur retraite. Donc le défi d'augmenter le taux de construction est très sérieux. Il y aura ce jour-ci, un manque d'ouvriers au sein de secteurs et pour augmenter la productivité et la production de l'industrie, il faut bien sûr avoir plus d'ouvriers. Il se peut que l'immigration puisse aider dans cet égard, mais il faut aussi investir dans les hautes technologies de plus d'automation. Il faut trouver une nouvelle façon d'augmenter la construction. C'est un enjeu, un défi très énorme ici au Canada.
(Musique)
00:07:35
JOELLE : Et voilà qui conclut notre conversation aujourd'hui. Merci beaucoup Aled de vous êtes joint à nous et de nous avoir fait part de vos connaissances.
00:07:43
ALED : Merci.
00:07:43
JOELLE : Et merci à nos auditeurs. On espère que cette discussion vous a permis de mieux comprendre l'état actuel de l'offre de logement au Canada et les facteurs en jeu. Restez à l'affût, d'autres discussions importantes sont à venir dans notre balado. À bientôt.
(Texte à l’écran : Abonnez-vous et restez à l'affût de nos prochaines discussions sur le marché canadien de l'habitation!)
(La musique s’estompe.)
(Visuel : Le logo du Gouvernement du Canada et le logo de la SCHL apparaissent ensemble. Fondu au blanc de tous les textes et logos.)