Notre Rapport sur le logement dans le Nord de 2022 fait état de gains économiques dans les 3 territoires du Nord du Canada. Même s’ils ont été durement touchés par la pandémie, les 3 territoires ont vu leur produit intérieur brut s’améliorer en 2021.
Les gains dans le secteur minier ont été le principal moteur de la croissance économique. En plus de ces gains, d’autres améliorations ont été dévoilées par les données du Recensement de 2021.
Bien qu’il y ait des signes de reprise économique, les prix des logements augmentent aussi dans le Nord, comme on l’a vu dans de nombreuses régions du pays. La demande a été forte sur les marchés des logements pour propriétaires-occupants et pour locataires. Les prix ont atteint des sommets. En raison de la production limitée de logements au cours des dernières années, davantage de pression s’est exercée sur l’offre dans le marché de l’habitation.
Le Nord continue également de faire face à des défis uniques qui font augmenter le prix des logements. Les coûts élevés des terrains et de la main-d’œuvre se traduisent par une hausse des coûts de logement. Le manque de terrains disponibles pour la construction fait également monter le coût du logement.
Le manque d’options dans l’ensemble du continuum du logement dans le Nord signifie qu’il y a un grand besoin de créer plus d’habitations abordables dans les territoires.
Dans notre rapport, nous explorons les conditions du marché de l’habitation dans les 3 principaux centres des territoires :
- Whitehorse
- Yellowknife
- Iqaluit
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Signes de reprise économique à Whitehorse
Entre 2016 et 2021, parmi les provinces et les territoires du pays, c’est le Yukon qui a enregistré le taux de croissance démographique le plus élevé. La majeure partie de cette expansion a été concentrée à Whitehorse.
De plus, grâce à la croissance du secteur minier, le Yukon a connu la plus forte hausse relative du produit intérieur brut au Canada en 2021.
La diminution des besoins impérieux en matière de logement a témoigné d’une reprise de l’économie et indique que le taux de logements inabordables a diminué dans la population en 2021. Cependant, la proportion de gens qui vivaient dans des logements nécessitant des réparations majeures ou dans un logement surpeuplé a augmenté tant dans la capitale que dans le territoire.
À Whitehorse, le taux d’inoccupation des logements du marché locatif privé est très bas. De plus, les prix de revente des maisons individuelles ont atteint un sommet record. En 2021, leur prix moyen a augmenté de plus de 14 %.
Le vieillissement de la population crée des besoins uniques en matière de logement à Yellowknife
Un peu moins de 50 % de la population des Territoires du Nord-Ouest vit à Yellowknife. La population de personnes âgées croît dans ce centre, ce qui crée une forte demande de logements sûrs, abordables et accessibles. Étant donné que plus de personnes âgées prennent leur retraite et cherchent un logement qui leur convient, il est difficile d’offrir un nombre suffisant de logements qui répondent à leurs besoins à Yellowknife.
Les besoins impérieux en matière de logement sont plus importants à Yellowknife que dans le reste du Canada, en particulier chez les personnes âgées et les personnes qui s’identifient comme autochtones.
Entre 2016 et 2021, l’accession à la propriété a augmenté dans les Territoires du Nord-Ouest, ce qui va à l’encontre de la tendance observée dans les autres régions du pays. En fait, selon le Recensement de 2021, aucun autre territoire – ni aucune province d’ailleurs – n’a vu son taux de propriétaires-occupants augmenter. Cela pourrait être attribuable à la reprise économique soutenue par les secteurs de l’exploitation minière et de la construction, à la vigueur du marché du travail et à une ruée vers l’achat d’une propriété avant d’éventuelles hausses des taux hypothécaires.
Selon les plus récentes données, les mises en chantier d’habitations ont chuté à Yellowknife en 2022. La pénurie de main-d’œuvre, les coûts de construction élevés et la hausse des taux d’intérêt ont été les principales raisons de cette baisse. Des changements apportés aux règlements de zonage favoriseront l’aménagement de plusieurs ensembles résidentiels en 2023 et en 2024 afin d’atténuer les problèmes liés à l’offre de logements.
Les jeunes d’Iqaluit font face à des problèmes d’abordabilité du logement
Le coût élevé du logement au Nunavut a exercé des pressions sur de nombreux ménages d’Iqaluit, et il y a un besoin urgent de logements plus abordables. C’est particulièrement le cas pour les jeunes.
Le coût élevé du logement a fait en sorte que les ménages ayant des besoins impérieux en matière de logement et ayant beaucoup de difficulté à obtenir un logement convenable. Le Nunavut continue d’afficher l’un des pourcentages les plus élevés de ménages ayant des besoins impérieux en matière de logement au Canada. Environ 33 % des ménages vivent dans des logements inabordables ou non convenables du point de vue de la qualité ou de la taille, et n’ont pas les moyens de se payer un autre logement dans leur collectivité.
La hausse des prix des maisons individuelles et des maisons en rangée et l’augmentation des coûts de location ont également contribué à l’inabordabilité des logements à Iqaluit. Les coûts de construction élevés et le manque de terrains disponibles continuent de limiter la construction de logements.
Téléchargez le Rapport sur le logement dans le Nord de 2022 (PDF)