La SCHL publie le premier rapport d’une série sur l’offre de logements

Le principal problème qui nuit à l’abordabilité du logement au Canada est que l’offre ne suit pas le rythme de la demande. En termes simples, le Canada fait face à une pénurie de logements.

En tant que source fiable d’information sur le logement au Canada, nous effectuons une analyse approfondie de l’état de l’offre de logements au Canada. Nous travaillons également à cerner les lacunes et à mieux comprendre les obstacles à l’augmentation et à la préservation de l’offre existante.

Dans un premier temps, nous venons de publier le Rapport sur l’offre de logements. Ce rapport fournit des renseignements sur l’offre de logements neufs dans les 6 plus grandes régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada. Il présente l’analyse approfondie des économistes de la SCHL sur les nouvelles tendances liées à l’offre de logements.

Le Rapport sur l’offre de logements est le premier d’une série de publications sur l’offre qui seront diffusées en 2022 et en 2023. D'autres publications fourniront une analyse de l’ampleur des lacunes de l’offre actuelle et future (jusqu’en 2030).

L’offre de logements est essentielle pour relever les défis liés à l’abordabilité que nous observons dans les marchés de l’habitation. Ce rapport met en évidence les tendances de l’offre de logements dans les grandes villes afin de nous aider à comprendre la hausse des prix et les problèmes d’abordabilité du logement.

Voici ce que nous avons constaté dans l’ensemble :

• Les mises en chantier d’habitations n’ont pas suivi le rythme de la croissance démographique dans certaines RMR, surtout à Toronto, ce qui a fait de l’abordabilité un défi de taille.
• Le segment des appartements domine la construction dans les grands centres urbains, comme Montréal, Toronto et Vancouver. Dans ces RMR, les diverses contraintes (terrains, règlements, etc.) pourraient être plus importantes que dans les autres centres urbains. À Calgary, à Edmonton et à Ottawa, les mises en chantier de maisons (individuelles, jumelées et en rangée) demeurent nombreuses.
• La proportion de logements locatifs parmi les habitations mises en chantier a augmenté dans plusieurs RMR, notamment à Montréal et à Vancouver. Par contre, elle demeure faible à Toronto.
• Toronto prédomine dans la construction de tours d’habitation comptant un grand nombre de logements (pour locataires ou propriétaires-occupants). Dans bien d’autres RMR, c’est plutôt une multitude d’immeubles comptant peu d’unités et d’étages qui ont été mis en chantier.
• Ces différents types d’immeubles peuvent avoir des durées et des coûts de construction différents. Certaines RMR pourraient donc bénéficier de l’achèvement de nouvelles unités plus rapidement et à un moindre coût que d’autres, un facteur qui influencera l’abordabilité du marché.

Téléchargez le Rapport sur l’offre de logements (PDF)

Vous trouverez ci-dessous les faits saillants concernant les grands centres du Canada

Vancouver

• L’aménagement de logements collectifs a représenté plus de 85 % de la construction résidentielle dans le Grand Vancouver en 2021. Une grande partie de ces mises en chantier ont été concentrées dans des secteurs précis situés près des transports en commun.
• La région de Vancouver continue d’expérimenter d’autres formes novatrices de logements afin d'accroître l’utilisation de ses terrains, qui sont coûteux et peu nombreux.
• Ces innovations, ainsi qu’un accroissement de la densification, sont grandement nécessaires étant donné les lacunes importantes en matière d’offre auxquelles Vancouver fait face aujourd’hui et celles à prévoir dans l’avenir.
• Les appartements accessoires et les maisons sur ruelle sont des exemples de types de logements construits à Vancouver qui pourraient être reproduits dans d’autres villes canadiennes afin de diversifier l’offre de logements locatifs.

Edmonton

• L’amélioration de la conjoncture économique et de la croissance démographique a stimulé l’activité dans le secteur de la construction résidentielle pour une deuxième année de suite depuis le début de la pandémie.
• La construction d’appartements locatifs a atteint de nouveaux sommets en 2021. Il y a une grande diversité dans les endroits où elle a eu lieu et la taille des immeubles commencés.
• La souplesse accrue dans les usages permis des terrains destinés à la construction de maisons individuelles à Edmonton est prometteuse pour l’aménagement futur de logements intercalaires.

Calgary

• En 2021, les mises en chantier ont atteint leur plus haut niveau en 5 ans, soutenues par les perspectives favorables de l’économie et de la demande.
• Calgary continue de prendre de l’expansion au nord et au sud, grâce à des terrains non aménagés.
• Après une brève pause en 2020, le nombre de maisons individuelles et d’appartements en construction tend à la hausse.

Toronto

• En 2021, les stocks de logements neufs achevés et invendus se sont rapprochés de leurs creux historiques.
• Le nombre total de mises en chantier d’habitations a été supérieur à la tendance en 2021. Les mises en chantier de logements avec entrée privée constituaient la majeure partie de l’activité en banlieue, et les mises en chantier d’appartements étaient plus courantes dans le noyau urbain.
• La construction de logements locatifs traditionnels a augmenté ces dernières années, mais les appartements en copropriété sont demeurés la principale forme bâtie en 2021.

Ottawa

• En 2021, la construction résidentielle a crû de 3 % pour dépasser les 10 000 mises en chantier. Il s’agit du plus haut niveau en près de 50 ans.
• Plus des deux tiers des habitations mises en chantier se trouvaient dans la banlieue hors ceinture verte. Une grande partie se retrouve tout juste après la ceinture verte. Il s’y construit essentiellement des maisons individuelles et des maisons en rangée.
• Les maisons en propriété absolue composent toujours la majorité des mises en chantier. Par contre, près de 40 % des unités mises en chantier étaient des appartements, une proportion qui est en croissance.

Montréal

• La construction d’appartements locatifs a été soutenue dans plusieurs secteurs de banlieue, stimulée par les très faibles taux d’inoccupation.
• Les secteurs centraux font le plein de grandes tours locatives et de copropriétés
• Les mises en chantier de maisons en propriété absolue sont nombreuses dans les banlieues éloignées. Ces banlieues bénéficient des nouvelles possibilités de télétravail créées par la pandémie et d’une plus grande quantité de terrains disponibles.

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Liens connexes :

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