Aperçu du projet
Pour étudier cet enjeu, nous avons commencé par examiner la variation du taux de propriétaires-occupants au sein de différents groupes raciaux. Nous avons utilisé les données suivantes :
- le Recensement de 2016
- l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011
- le Recensement de 2006
L’appartenance à un groupe de population est déterminée par l’auto-identification des répondants. Pour déterminer le statut de propriétaire, nous considérons que les personnes qui vivent dans une maison appartenant à au moins l’une des personnes qui l’occupe sont propriétaires-occupants.
La race mixte n’était pas une catégorie dans le Recensement de 2006. Elle est donc absente de certains tableaux et graphiques.
Principales constatations
- Alors que de nombreuses populations de minorités visibles se situent près ou au-dessus de la moyenne nationale, certains groupes affichent des taux d’accession à la propriété nettement inférieurs. Ce sont les personnes noires, arabes, autochtones et d’origine latino-américaine qui affichaient les taux de propriétaires-occupants les plus bas au Canada, et l’écart s’est creusé depuis 2006.
- L’écart persiste même lorsqu’on tient compte des facteurs démographiques, de la région géographique et du revenu. Il reste également constant dans tous les segments de l’immigration, et dans les milieux urbains et ruraux.
- Au sein des groupes raciaux, il n’y a pas vraiment de différences constantes entre les sexes quant à la proportion de personnes vivant dans un logement appartenant à au moins l’une des personnes qui l’occupent. Dans certains groupes, la proportion de personnes d’un sexe donné qui vivent dans un logement dont l’un des occupants est propriétaire est plus élevée, tandis que dans d’autres groupes, ce sont les personnes du sexe opposé qui sont plus susceptibles de vivre dans un tel logement.
Enjeux pour le secteur de l’habitation
D’autres recherches sont nécessaires pour comprendre la cause de ces résultats. De façon générale, voici quelques facteurs potentiels qui pourraient contribuer aux différences dans les résultats :
- des préjugés implicites potentiels au sein du système de financement de l’habitation;
- d’anciennes pratiques discriminatoires;
- les répercussions d’inégalités économiques plus vastes;
- certaines formes directes et actuelles de discrimination.
À propos de la série Recherche en action sur les inégalités en matière de financement de l’habitation
La série Recherche en action sur les inégalités en matière de logement montre comment les résultats varient selon la race et d’autres caractéristiques. Ils varient dans divers domaines, notamment :
- le taux de propriétaires;
- les taux hypothécaires;
- l’endettement des ménages.
La phase de collecte de données des travaux de la SCHL sur la discrimination est importante pour déterminer les futurs domaines d’intérêt. Cette série de Recherche en action encouragera également d’autres intervenants du secteur à se concentrer sur des enjeux importants et préoccupants.
Cette série est le résultat de notre engagement à éliminer la discrimination injuste en matière de logement au Canada.
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