Principales constatations
- Les locataires ont déclaré vivre dans des logements présentant des moisissures ou des animaux et insectes nuisibles plus souvent que les propriétaires-occupants.
- Les populations vulnérables peuvent faire face à des défis supplémentaires et complexes. Elles déclarent être exposées plus souvent à des conditions d’infestation et avoir plus de difficulté à s’en débarrasser.
- Les ménages qui s’identifient comme étant autochtones ont signalé plus souvent vivre dans des logements infestés de moisissures ou d’animaux et d’insectes nuisibles que leurs homologues non autochtones.
- Il existe un lien entre la composition familiale et la présence de moisissures ou d’animaux et d’insectes nuisibles.
Possibilités de recherche futures
- Cette étude fournit des résultats selon le marché (propriétaires-occupants et locataires). Il serait donc pertinent d’étudier les infestations dans les logements sociaux et abordables.
- L’inclusion de questions sur la présence de moisissures ou d’animaux et d’insectes nuisibles dans les prochains cycles de l’Enquête canadienne sur le logement permettra de suivre les changements au fil du temps. Les conditions d’infestation pourraient faire l’objet d’un suivi à l’échelle nationale et provinciale.
- D’autres recherches qualitatives, dont les résultats seraient ventilés par mode d’occupation et sous-population, aideraient à mieux comprendre la façon dont la présence de moisissures ou d’animaux et d’insectes nuisibles est vécue différemment selon que les ménages sont propriétaires-occupants ou locataires.
Pistes de réflexion pour le secteur de l’habitation et la politique sur le logement
- Il existe des liens entre les infestations et les résultats en matière de santé physique et mentale. La lutte contre les moisissures ou les animaux et insectes nuisibles pourrait avoir des répercussions plus positives sur les ménages autochtones. Cela s’explique par le fait que ce groupe est confronté à des défis complexes en matière d’accès à des logements de qualité convenable.
- Les infestations sont liées à des déménagements plus fréquents. Les déménagements fréquents peuvent exercer un stress supplémentaire sur les ménages déjà vulnérables. La mise en œuvre et l’application de lignes directrices sur l’acceptabilité de moisissures ou d’animaux et d’insectes nuisibles dans les logements pourraient favoriser des conditions de vie plus saines. De telles lignes directrices pourraient être élaborées pour compléter et élargir les lignes directrices nationales et internationales existantes.
- La définition actuelle de la qualité du logement mesure le besoin de réparations majeures, sans tenir compte d’autres éléments comme la présence de conditions d’infestation. Il serait possible de mettre à jour la définition de logement « de qualité convenable ». Une définition mise à jour pourrait comprendre des lignes directrices sur les infestations dans différents types de logements. L’application de règlements sur les logements sains serait ainsi renforcée. Cette définition peut être conforme à l’approche fondée sur les droits de la personne pour la réalisation du droit à un logement suffisant, surtout à la norme sur la santé physique et mentale.
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