Leaders de demain – Bâtir pour l’avenir
October 25, 2024
(Visuel : Vue aérienne d’un pont au-dessus de la rivière Tobique. La caméra montre une voiture qui passe devant le panneau d’accueil de Kulasihkulpon. Gros plan sur une maison en bois.)
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KEN MOULTON: Tobique est une Première Nation des Malécites, actuellement située entre la rivière Tobique et le fleuve Saint-Jean, parfois appelée « The Point ». La population de notre réserve est de plus ou moins 2 200 personnes. Environ 50 % des habitants ont entre 18 et 27 ans.
(Texte à l’écran : « Les gens de la belle rivière. Où deux rivières se rencontrent ».)
(Visuel : La caméra montre une femme qui coupe un ruban en osier. La caméra montre deux femmes qui fabriquent des objets à la main avec un ruban en osier. La caméra montre une petite maison de la Première Nation.)
00:00:32
KEN: À l’heure actuelle, à Tobique, nous avons un arriéré d’environ 250 demandes de logements. Parmi les demandeurs, il y a des personnes seules, des parents et quelques aînés. On compte aussi des demandes en lien avec des familles. Il y a donc un arriéré. Au cours des cinq dernières années, nous avons construit plus de 60 logements, quelque 2,5 kilomètres de routes et d’infrastructures pour répondre à nos besoins croissants en matière de logement.
(Texte à l’écran : « Un endroit où se réunir »)
(Visuel : La caméra montre une voiture qui quitte un entrepôt. La caméra montre un homme entrant dans l’entrepôt. La caméra montre l’homme, Ken Moulton, qui discute, assis à son bureau.)
(Texte à l’écran : Ken Moulton, directeur du logement et des travaux publics, Première Nation de Tobique)
(Visuel : Gros plan sur une photo encadrée d’un vieil homme. Gros plan sur Ken Moulton qui travaille sur son ordinateur. Gros plan sur les plans architecturaux que Ken Moulton consulte. Gros plan sur une image satellite de Wolastoqiyik Neqotkuk – Kulasihkulpon. Une personne pointe l’endroit sur la carte avec un bâton de bois. L’image montre de nombreuses notes et des rues mises en évidence. Gros plan de la main de Ken qui utilise la souris de son ordinateur. La caméra montre Ken qui parle. Gros plan sur les mains de Ken qui tape sur un clavier.)
00:01:13
KEN: L’un des défis engendrés par notre moyenne d’âge si jeune est que de nombreuses jeunes personnes dans notre communauté sont déjà des parents. Elles sont alors incapables de terminer leurs études ou leur formation professionnelle. Il est donc difficile pour nous de recruter au sein du système scolaire, par exemple. Alors, nous mettons tous les efforts pour créer des programmes de formation à l’interne pour aider les gens à rester dans la communauté, à soutenir leur famille et à ne pas avoir à s’expatrier pour gagner leur vie.
(Visuel : Gros plan sur des photos encadrées. La caméra montre Ken qui parle. La caméra montre Ken qui quitte l’entrepôt. La caméra montre Ken qui entre dans sa camionnette. Vue aérienne d’une rue avec de petites maisons et une forêt.)
00:01:46
KEN: Le programme de stages de la SCHL, Stages en habitation pour les jeunes Autochtones, est une ressource importante qui m’a permis de donner des cours d’introduction à la plomberie, à l’électricité et à la menuiserie. Les apprenants sont de jeunes garçons et filles qui n’ont pas terminé leur parcours scolaire et qui n’ont pas eu l’occasion de se familiariser avec les métiers ou les écoles techniques.
(Visuel : La caméra montre des maisons en construction. La caméra montre différents plans de travailleurs de la construction. La caméra montre un homme qui mesure puis coupe un morceau de bois.)
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KEN: Vous connaissez le vieil adage : « apprends-lui à pêcher, il mangera toute sa vie ». C’est un peu la même idée. Je donne aux apprenants la chance de contribuer à l’épanouissement de leur famille et d’entreprendre une carrière qui les ancre dans la communauté.
(Visuel : La caméra montre Dawson qui utilise une perceuse électrique sur la maison en construction. Gros plan sur Thentenhawitha Bear. La caméra montre Thentenhawitha remettre des outils à un autre travailleur.)
(Texte à l’écran : Thentenhawitha Bear, stagiaire – Stages en habitation pour les jeunes Autochtones)
00:02:23
THENTENHAWITHA BEAR: Je m’appelle Thentenhawitha Bear. J’ai 17 ans et je participe au programme de stages en habitation. La principale raison pour laquelle je voulais faire des travaux électriques, c’était pour trouver un moyen de soutenir ma petite famille. J’ai un fils et je voulais prendre une décision rapidement. J’aime vraiment tous les aspects du programme. J’assimile toute la matière. J’essaie d’en apprendre le plus possible.
(Visuel : La caméra montre Thentenhawitha qui discute.
00:02:46
D’ARTAGNON PERLEY: Je m’appelle D’artagnon Perley. J’ai 24 ans. Je suis un électricien qualifié Sceau rouge et je suis diplômé du programme. Je n’avais vraiment pas de plans. J’ai fait de petits travaux de menuiserie pour mes cousins et mes oncles. J’ai travaillé à une station-service. Je me suis rendu compte que je pouvais travailler toute la journée dans ces emplois sans progresser. La décision d’apprendre un métier était donc très facile à prendre.
(Visuel : Gros plan sur D’artagnon qui fait un clin d’œil. La caméra montre D’artagnon qui travaille sur du câblage électrique sur le toit de la maison. Gros plan sur D’artagnon qui discute.)
(Texte à l’écran : D’artagnon Perley, ancien élève – Stages en habitation pour les jeunes Autochtones)
(Visuel : Gros plan sur D’artagnon qui coupe du fil électrique.)
00:03:10
DAWSON SAPPIER: Je m’appelle Dawson, j’ai 25 ans et je participe au programme de stages en habitation. J’ai grandi avec la plupart de mes collègues, nous sommes bons amis, et nous travaillons bien ensemble. Nous échangeons des idées tout le temps, entre autres, ce qui est vraiment très utile. Ils sont toujours là pour m’aider, peu importe mes besoins.
(Visuel : Gros plan sur Dawson. La caméra montre Dawson qui manipule un morceau de bois. La caméra montre Dawson qui discute.)
(Texte à l’écran : Dawson Sappier, stagiaire – Stages en habitation pour les jeunes Autochtones)
(Visuel : Gros plan sur une personne qui écrit à la main sur du bois. La caméra montre trois hommes.)
00:03:40
KEN: Parmi les types de compétences que nous espérons que nos stagiaires pourront acquérir grâce au programme, il y a des aptitudes générales à la vie quotidienne, le travail en équipe et des habiletés de base avec différents outils à main. Nous donnons un cours de premiers soins à tout le monde. Ensuite, nous présentons une brève introduction des métiers d’électricien, de plombier et de menuisier. Les jeunes ont ainsi un aperçu de différents domaines de carrière potentiels à approfondir.
(Visuel : La caméra montre Dawson qui entre dans la maison en construction. Vue aérienne des rues sur lesquelles des maisons ont été construites. Gros plan sur le toit d’une maison. La caméra montre le sol et le porche. La caméra montre le reflet d’une excavatrice dans la fenêtre d’une maison. La caméra montre une maison en construction et plusieurs travailleurs de la construction dans les environs. La caméra montre une maison nouvellement construite. Vue aérienne d’une rue où des maisons sont à différentes phases de construction.)
00:04:09
D’ARTAGNON: C’est très valorisant. Ce travail me donne un but dans la vie. Le fait de pouvoir voir toutes les habitations sur lesquelles j’ai travaillé le long de la route me donne un sentiment d’accomplissement, je suppose.
(Visuel : Vue aérienne de nouvelles maisons. Gros plan sur des planches en bois. La caméra montre la maison nouvellement construite derrière. La caméra montre D’artagnon et Thentenhawitha qui travaillent ensemble. La caméra montre D’artagnon qui discute. La caméra montre D’artagnon qui travaille sur du câblage électrique sur le toit de la maison.)
00:04:24
DAWSON: Tout ce que je fais chaque jour me plaît. Et c’est grâce à ce programme. J’aimerais un jour, peut-être, construire ma propre maison dans la communauté et utiliser toutes les compétences que j’ai acquises dans le cadre du programme.
(Visuel : Vue aérienne de la forêt, de la rue, des maisons et de la rivière Tobique. Vue aérienne d’une rue avec des habitations.) La caméra montre Dawson qui discute. La caméra montre Dawson qui coupe du bois. La caméra montre Dawson qui discute. La caméra montre Dawson qui retire sa ceinture à outils. La caméra montre Dawson en train de déplacer un échafaudage.)
00:04:42
THENTENHAWITHA: Le programme est une porte d’entrée qui m’a motivé à me réaliser, et surtout à aider la communauté de nombreuses façons. Le programme m’a donné une vision d’avenir. Je peux vraiment m’accomplir. Je peux vraiment en faire beaucoup pour ma famille, et je peux être un pourvoyeur. C’est mon objectif principal : subvenir aux besoins de mon fils et de ma famille.
(Visuel : La caméra montre Thentenhawitha qui discute. La caméra montre un homme qui donne des fils à Thentenhawitha. La caméra montre Ken. La caméra montre quatre hommes debout avec les bras croisés. La caméra montre Thentenhawitha et D’artagnon. La caméra fait un zoom avant sur une maison en construction. Vue aérienne de la maison en construction, puis zoom arrière. La caméra montre le panneau d’accueil de Kulasihkulpon. La caméra montre le logo « CMHC SCHL » sur un fond blanc.)
EN BREF
- La Première Nation de Tobique est la Première Nation des Malécites qui connaît la plus forte croissance au Nouveau-Brunswick.
- Environ la moitié de la population de Tobique vivant dans la réserve a de 18 à 27 ans.
- Ken Moulton est le directeur du logement et des travaux publics de la communauté. Il tire parti du programme Stages en habitation pour les jeunes Autochtones de la SCHL pour offrir des possibilités de formation aux jeunes.
- Le programme de stages aide les jeunes à faire carrière, à demeurer dans la communauté et à façonner leur avenir.
Au fond d’un entrepôt de panneaux de signalisation routière, d’outils de construction et de bois d’œuvre prêt à être usiné se trouve le bureau de Ken Moulton. Le directeur du logement et des travaux publics de la Première Nation de Tobique ne passe toutefois pas beaucoup de temps à son poste de travail. Il est constamment en déplacement pour veiller à ce que la prochaine génération ait l’occasion de vivre et de travailler au sein de sa communauté, dont il est fier.
« Me voici, quand j’étais jeune, avec mes amis », dit Ken, en pointant une photo sur le mur en face de son bureau. En se retournant pour regarder derrière lui un portrait en noir et blanc, il ajoute : « Et voici mon grand-père, peu de temps avant son décès. » À sa gauche se trouvent une photo de sa propre famille et, à côté, une carte des ensembles de logements achevés, en cours de construction et futurs de la communauté.
Tobique (Neqotkuk) est une Première Nation des Malécites du Nouveau-Brunswick située entre la rivière Tobique et le fleuve Saint-Jean, parfois appelée « The Point ».
La population dans la réserve est d’environ 2 200 personnes, dont environ la moitié a de 18 à 27 ans.
« À l’heure actuelle, à Tobique, nous avons un arriéré d’environ 250 demandes en matière de logement, affirme Ken. Il s’agit de personnes seules, de parents, de familles ou de certains aînés.
Au cours des 5 dernières années, nous avons construit plus de 60 logements et probablement 2 kilomètres et demi de routes et d’infrastructures pour répondre à nos besoins croissants en matière de logement. C’est le fruit d’une collaboration entre les différents ordres de gouvernement. »
FORMER LA PROCHAINE GÉNÉRATION
Ken s’est donné comme priorité de créer des programmes de formation maison pour aider les jeunes à rester dans la communauté, à soutenir leur famille et à « […] ne pas avoir à s’absenter pour gagner leur vie ».
L’un de ses outils les plus fructueux à ce jour est le programme Stages en habitation pour les jeunes Autochtones.
Je veux que les jeunes sachent que, s’ils y réfléchissent bien et qu’ils font carrière, ils pourraient gagner leur vie et subvenir aux besoins de leur famille.
Le programme est offert par la SCHL et fournit une aide financière (subvention salariale) pour permettre aux collectivités d’embaucher de jeunes stagiaires autochtones.
« Certaines des compétences que nous espérons que nos stagiaires pourront acquérir grâce au programme sont des aptitudes générales à la vie quotidienne, affirme Ken. Nous leur montrons à travailler en équipe, leur montrons les bases de divers outils à main et leur donnons un cours de premiers soins. Ensuite, nous présentons une brève introduction à la plomberie, à l’électricité et à la menuiserie. Les jeunes ont ainsi un aperçu de différents domaines de carrière potentiels à approfondir. »
Depuis 2018, Tobique a formé près de 30 stagiaires. Bon nombre d’entre eux travaillent au sein de la communauté comme charpentiers, électriciens et plombiers (Sceau rouge).
BÂTIR POUR L’AVENIR
C’est une chaude journée d’été, et Ken nous emmène faire une visite. Les enfants sont partis au camp et le lieu de baignade est calme et serein. Dans le nouveau lotissement, Ken salue son fils qui travaille sur une nouvelle route.
Sur la rue Main, nous nous arrêtons à la salle communautaire Paul Pyres, le premier immeuble à être achevé par des stagiaires en habitation.
« Tous les rondins provenaient de notre scierie, et je crois que les stagiaires ont achevé l’immeuble avec l’aide de certains de nos menuisiers expérimentés, explique Ken. Nous réinvestissons directement dans la communauté. »
Notre dernier arrêt est un nouvel immeuble dont la charpente est en bois rond. Il y a plusieurs stagiaires anciens et actuels qui effectuent des travaux de finition sur la façade.
Thentenhawitha (Tunda), 17 ans, a intégré le programme il y a quelques semaines.
« La principale raison pour laquelle je voulais faire des travaux électriques, c’était pour trouver un moyen de soutenir ma petite famille, explique-t-il. J’ai un fils chez moi et je voulais prendre une décision rapidement pour trouver une occupation qui me plaît. »
Le mentor de Tunda est D’artagnon, 24 ans, diplômé du programme de stages et électricien (Sceau rouge).
C’est très satisfaisant. Le fait de pouvoir voir toutes les habitations sur lesquelles j’ai travaillé le long de la route me donne un sentiment d’accomplissement.
D’artagnon a fait quelques petits travaux de menuiserie pour ses cousins et a travaillé à une station d’essence. Pour lui, l’apprentissage d’un métier était un choix facile à faire. Il voulait un travail stable et a constaté qu’il y avait un besoin d’électriciens dans la communauté.
Dawson, 25 ans, serre les dernières vis de l’entrée à charpente en A de l’immeuble.
« J’aime les travaux de charpenterie et assembler des habitations, dit-il. J’apprends de manière visuelle et pratique… J’adore travailler chaque jour. »
CROISSANCE PERSONNELLE
En plus d’acquérir des compétences dans un métier, les stagiaires vivent une croissance personnelle.
« Je n’aime pas prendre mon temps, affirme Tunda. J’aime faire les choses le plus rapidement possible pour impressionner les autres… mais j’apprends à être plus patient avec moi-même et à rester humble. »
« Je pense que le programme m’a surtout aidé avec mes aptitudes sociales, affirme D’artagnon. Par exemple, j’ai appris à faire des appels de service et à communiquer avec les membres de la communauté. Je me rendais à un endroit où il y avait un problème, je le réglais, et pour moi, ce n’était qu’une journée de travail normale, mais pour le propriétaire, c’était très important. »
Je m’assure de valoriser personnellement les stagiaires pour leurs bons coups. Ce genre d’attitude compte beaucoup pour eux.
Ken comprend le pouvoir de la rétroaction positive.
« Je m’assure de valoriser personnellement les stagiaires pour leurs bons coups. Ce genre d’attitude compte beaucoup pour eux.
Quand j’étais jeune et que mes mentors me disaient que je faisais un excellent travail, c’était très encourageant de revenir le lendemain. Je savais que je contribuais à ma communauté et que j’apprenais quelque chose. »
LA SUITE DES CHOSES
En réfléchissant à l’avenir, Dawson songe à tirer parti de ses compétences pour construire son propre chez-soi, peut-être au bord du fleuve.
D’artagnon envisage de lancer sa propre entreprise.
Le programme est une porte d’entrée qui m’a motivé à me réaliser.
Tunda, le plus récent stagiaire, assimile toute la matière et essaie d’en apprendre le plus possible.
« Le programme est une porte d’entrée qui m’a motivé à me réaliser, dit-il. Avant tout, je souhaite soutenir ma communauté. Le programme m’a donné une vision d’avenir. Je peux m’accomplir professionnellement et faire beaucoup de choses pour les membres de ma famille. Je peux combler leurs besoins. »
FAITS SAILLANTS
- Le programme Stages en habitation pour les jeunes Autochtones est financé par le gouvernement du Canada et administré par la SCHL, en collaboration avec Services aux Autochtones Canada.
- L’Initiative pour la création rapide de logements du gouvernement du Canada a soutenu l’aménagement de 12 logements dans la Première Nation de Tobique.
- Le soutien du gouvernement du Canada au Fonds pour le logement abordable facilite la réparation de 20 logements dans la Première Nation de Tobique.
- Le Fonds pour accélérer la construction de logements du gouvernement du Canada aide la Première Nation de Tobique à améliorer ses systèmes et processus relatifs au logement. Il permet notamment d’explorer des moyens d’accroître la densité, d’améliorer la collecte de données et de donner au personnel du secteur du logement les moyens d’accélérer la prise de décisions.
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