Les gens au Canada, tant les locataires que les propriétaires, ressentent les effets de la crise du logement. Mais y a-t-il un moyen de rétablir l'abordabilité? Dans cet épisode de Demandez à un expert, nous examinons l'évolution de l'abordabilité du logement au cours des 20 dernières années. Nous analysons aussi les raisons pour lesquelles nous devrions nous concentrer sur un retour aux niveaux d'avant la pandémie. Nous nous penchons sur les renseignements tirés des plus récentes données et discuterons des niveaux de référence que nous devrions utiliser à l'avenir.
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Le retour à l’abordabilité du logement
Le 9 janvier 2025
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Le retour à l’abordabilité du logement
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Regarder l'épisode Demandez à un expert de la SCHL sur l'abordabilité du logement
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[À l'écran : Succession rapide d'images d'une grande ville. Transition animée vers le titre « Demandez à un expert ».]
JOELLE HAMILTON : Les gens au Canada, tant les locataires que les propriétaires, ressentent les effets de la crise du logement.
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[À l'écran : Transition animée vers le titre « Y a-t-il un moyen de retrouver l'abordabilité? ».]
Mais y a-t-il un moyen de retrouver l'abordabilité?
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[À l'écran : Transition animée vers l'animatrice Joelle Hamilton s'adressant à la caméra, assise à un bureau où sont placés un ordinateur portable, une souris et une tasse.
[Identification au tiers inférieur : Joelle Hamilton, Communications et Marketing, SCHL]
Dans cet épisode, nous examinerons l'évolution des problèmes d'abordabilité du logement au cours des dernières 20 années, les renseignements clés tirés des plus récentes données et les indices de référence d'abordabilité que nous devrions viser.
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[À l'écran : Transition animée vers le titre « Évolution des problèmes d'abordabilité du logement (2004 à 2024) ». Transition animée vers Joelle Hamilton s'adressant à la caméra.]
L'abordabilité du logement est un défi de plus en plus important pour la population canadienne, surtout dans les années menant à la pandémie de COVID-19 et par la suite. Pour comprendre comment nous en sommes arrivés là, examinons les tendances de 2004 à 2024.
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[À l'écran : Transition animée vers l'invité Mathieu Laberge, assis dans un bureau, s'adressant à la caméra.]
[Identification au tiers inférieur : Mathieu Laberge, PVP, Économie et perspectives de l'habitation]
MATHIEU LABERGE : De 2004 à 2024, l'abordabilité du logement n'a cessé de se dégrader et, pendant la pandémie, elle a touché un creux record.
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[À l'écran : Transition animée vers le titre « Augmentation des ratios loyer-revenu et des coûts d'accession à la propriété », accompagné d'un graphique illustrant l'augmentation des ratios au fil des années. Transition animée vers le titre « Rapport loyer-revenu à Halifax », accompagné d'une carte du Canada focalisant sur Halifax et affichant les données ci-dessous.]
- 24,8 % (2006)
- 25,2 % (2019)
- 28,1 % (2023)
Chez les locataires, le rapport loyer-revenu a fortement augmenté, surtout dans des villes comme Halifax, où il est passé de 24,8 % en 2006 à 25,2 % en 2019 et à 28,1 % en 2023.
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[À l'écran : Transition animée vers Mathieu Laberge s'adressant à la caméra.]
De même, pour les acheteurs et les propriétaires-occupants, le remboursement du prêt hypothécaire et l'abordabilité de la mise de fonds se sont détériorés partout au pays.
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[À l'écran : Transition animée vers le titre « Abordabilité du remboursement au moment de l'achat d'une habitation à Calgary », accompagné d'une carte du Canada focalisant sur Calgary et affichant les données ci-dessous.
- 26,9 % (2004)
- 25,5 % (2019)
- 34,5 % (2023)
Par exemple, l'achat et l'entretien d'une habitation de prix moyen à Calgary représentait environ le tiers du revenu mensuel type dans la région en 2023, en hausse par rapport à 25,5 % en 2019 et à 26,9 % en 2004.
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[À l'écran : Transition animée vers le titre « Mise de fonds pour l'achat d'une habitation à Ottawa », accompagné d'une carte du Canada focalisant sur Ottawa et affichant les données ci-dessous.]
2023 double le revenu annuel typique
Pré-COVID 1/5e du revenu annuel typique
À Ottawa, par exemple, la mise de fonds minimale nécessaire ajustée au taux d'intérêt et à la capacité d'emprunt pour acheter une habitation de prix moyen représente près de deux fois le revenu annuel typique dans la région. Avant la pandémie, elle représentait environ le cinquième du revenu annuel type à Ottawa.
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[À l'écran : Transition animée vers une vue aérienne de Vancouver et une vue éloignée de Toronto au crépuscule, surplombant un plan d'eau.]
À Toronto et à Vancouver, la mise de fonds minimale nécessaire ajustée aux toux d'intérêt et à la capacité d'emprunt représente maintenant plus de quatre fois le revenu annuel typique. Non seulement il faut plus de temps pour accumuler une mise de fonds, mais les acheteurs dont la mise de fonds est de 20 % ont moins de choix.
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[À l'écran : Transition vers le titre « Choix d'habitations pour propriétaires-occupants à Ottawa », accompagné d'une carte d'Ottawa et d'une animation d'icônes de logements en nombre décroissant. Les données ci-dessous apparaissent sur le côté de la carte.]
- 86,9 % (2004)
- 71,5 % (2019)
- 26,0 % (2023)
À Ottawa, l'an dernier, ce n'était qu'environ le quart des logements à vendre qui étaient accessibles pour les personnes qui gagnent le revenu médian dans cette ville. Il s'agit d'une baisse importante par rapport à 2019. À cette époque, 71,5 % des logements à vendre étaient accessibles pour les gens qui gagnaient un revenu médian à Ottawa.
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[À l'écran : Transition animée vers une succession de vues aériennes de grandes villes.]
À Toronto et à Vancouver, seulement environ un logement sur sept serait accessible pour les personnes gagnant le revenu typique dans ces villes. En 2019, c'était un logement sur trois.
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[À l'écran : Coupe directe vers Mathieu Laberge s'adressant à la caméra.]
Ces tendances à la baisse de l'abordabilité pour les acheteurs et les locataires ont été observées dans toutes les grandes villes canadiennes.
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[À l'écran : Transition animée vers le titre « Renseignements clés sur l'abordabilité ». Transition animée vers Joelle Hamilton s'adressant à la caméra.]
JOELLE HAMILTON : Voyons maintenant certains renseignements clés tirés des données sur l'abordabilité du logement, en particulier l'incidence de la pandémie sur les locataires et les propriétaires-occupants.
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[À l'écran : Transition animée vers le titre « Logements en grande partie abordables en 2019 ». Transition animée vers Mathieu Laberge s'adressant à la caméra.]
MATHIEU LABERGE : Les données nous indiquent quatre faits importants. Tout d'abord, le logement au Canada était relativement abordable en 2019, mais la pandémie a considérablement changé cette situation. De nombreux indicateurs d'abordabilité se sont détériorés en raison de la forte hausse des coûts du logement pendant la période de la pandémie de COVID-19.
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[À l'écran : Transition animée vers le titre « Défis structurels liés à l'achat d'une habitation à Toronto et à Vancouver ».]
Deuxièmement, Toronto et Vancouver se démarquent par les problèmes qui touchent l'abordabilité des propriétés résidentielles.
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[À l'écran : Transition animée vers une succession de vues aériennes de Toronto et de Vancouver.]
Les enjeux dans ces villes sont structurels et existent depuis des années, plus précisément depuis 2004. Les familles dans ces villes sont aux prises avec des coûts de logement élevés depuis de nombreuses années.
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[À l'écran : Coupe directe vers Mathieu Laberge s'adressant à la caméra.]
Pour régler le problème, il pourrait être nécessaire de mettre en œuvre des changements plus importants que dans d'autres régions du pays.
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[À l'écran : Transition animée vers le titre « Pressions croissantes sur les loyers au Canada ».]
Troisièmement, nous n'avons peut-être pas encore vu toute l'ampleur des problèmes d'abordabilité sur le marché locatif.
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[À l'écran : Transition animée vers des images d'un père endormant son jeune enfant et d'un couple emménageant dans un logement.]
La hausse des prix des logements a poussé davantage de personnes au Canada à demeurer sur le marché locatif, ce qui a exercé une pression supplémentaire sur les loyers.
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[À l'écran : Transition animée vers le titre « Incidence de l'inflation sur le pouvoir d'achat des locataires ». Transition animée vers des images d'une personne déposant un article dans son panier d'épicerie, d'une femme magasinant une jupe, de la circulation automobile nocturne sur une rue achalandée et du rayon des fruits et légumes d'un supermarché.]
Enfin, l'inflation a été particulièrement dure sur les locataires. Pendant la pandémie, les coûts non liés au logement ont bondi. On peut penser notamment à l'achat de nourriture, de vêtements ou aux frais de transport. La capacité des locataires à gérer la hausse des coûts du logement s'en est trouvée réduite.
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[À l'écran : Transition animée vers le titre « Établir les bons indices de référence en matière d'abordabilité ». Transition animée vers Joelle Hamilton s'adressant à la caméra.]
JOELLE HAMILTON : Comme les problèmes d'abordabilité sont en hausse, il est essentiel d'établir la bonne cible. Voyons pourquoi le rétablissement des niveaux d'abordabilité du début des années 2000 pourrait ne plus être réaliste.
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[À l'écran : Transition animée vers Mathieu Laberge s'adressant à la caméra.]
MATHIEU LABERGE : Vu l'ampleur des changements qui se produisent sur les marchés, il n'est plus possible de viser les niveaux d'abordabilité observés au début des années 2000.
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[À l'écran : Coupe directe vers une vue extérieure d'une maison et d'une famille y emménageant, suivie d'images de membres de diverses familles profitant du quotidien.]
Le contexte du logement a trop changé depuis. Nous devrions plutôt mettre l'accent sur le retour aux niveaux d'abordabilité d'avant la pandémie, en particulier ceux de 2019. Il est davantage réalisable de rétablir ces niveaux que d'essayer d'atteindre les indices de référence d'abordabilité du début des années 2000. Cet objectif est plus réaliste et offrirait un répit grandement nécessaire aux familles canadiennes.
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[À l'écran : Coupe directe vers deux images de parents en promenade avec leurs jeunes enfants.]
JOELLE HAMILTON : Comme nous l'avons vu, l'abordabilité du logement représente aujourd'hui un défi de taille pour la population canadienne.
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[À l'écran : Coupe directe vers Joelle Hamilton s'adressant à la caméra.]
Toutefois, la compréhension des données nous aide à trouver des solutions réalistes. En choisissant l'année 2019 comme indice de référence, nous pouvons viser à améliorer l'abordabilité le plus rapidement possible.
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[À l'écran : Transition animée vers le titre « Abonnez-vous à notre chaîne YouTube ». Transition animée vers les logos de SCHL/CMHC et du gouvernement du Canada.]
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L'évolution de l'abordabilité du logement (de 2004 à 2024)
Au cours des 20 dernières années, l'abordabilité du logement au Canada s'est constamment détériorée pour toucher un creux record pendant la pandémie de COVID-19 :
- Les locataires ont dû composer avec de fortes hausses de leur rapport loyer-revenu. À Halifax, ce ratio est passé de 24,8 % en 2006 à 25,2 % en 2019 et à 28,1 % en 2023.
- Pour les acheteurs, l'abordabilité s'est détériorée. À Calgary, les mensualités hypothécaires d'une habitation de prix moyen sont passées de 26,9 % du revenu typique en 2004 à 34,5 % en 2023.
- Le choix pour les acheteurs est aussi plus limité. À Ottawa, la proportion de logements abordables pour les personnes qui gagnent le revenu typique de la ville est passée de 86,9 % en 2004 à seulement 26 % en 2023.
Cette détérioration a été observée partout au Canada. Les problèmes d'abordabilité se sont aggravés autant pour les locataires que pour les acheteurs dans toutes les grandes villes.
Renseignements sur l'abordabilité
Quatre renseignements essentiels fondés sur les données :
Établir la bonne cible en matière d'abordabilité
Comme les problèmes d'abordabilité sont en hausse, il est essentiel d'établir des objectifs réalistes. En raison des changements spectaculaires du marché, il est impossible de rétablir les degrés d'abordabilité du début des années 2000. L'accent devrait plutôt être mis sur le retour aux niveaux d'avant la pandémie de 2019.
Cette cible représente un défi, mais elle est aussi plus réalisable et pourrait offrir un important répit aux familles canadiennes.
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