La migration est l’un des facteurs fondamentaux de la demande de logements au Canada. Les tendances migratoires peuvent causer d’importantes variations dans la demande de logements. Cela pourrait faire fluctuer les prix des habitations si l’offre de logements n’évolue pas sous l’effet de ces changements.
Notre dernier rapport Le marché sous la loupe examine le lien entre la migration et les prix des habitations. Il présente les plus importantes tendances migratoires pour 2002 - 2019 dans les régions métropolitaines de recensement canadiennes très peuplées. Nous avons porté une attention particulière à la façon dont l’offre de logements a réagi à ces tendances. Les changements de prix qui en ont résulté ont aussi été examinés.
Nous avons réparti les données selon le type de migration :
- Internationale
- Interprovinciale (entre les provinces)
- Intraprovinciale (à l’intérieur des provinces)
Nous les répartissons également selon le groupe d’âge pour mieux mettre en contexte ces tendances.
La plupart des études réalisées sur la migration et le logement se sont seulement intéressées à l’influence de la migration internationale sur les conditions du marché de l’habitation. Peu de chercheurs ont tenté de déterminer si les conditions du marché de l’habitation ont aussi un effet sur la migration, en particulier la migration à l’intérieur du pays.
Les prix des logements ont bondi à Toronto et à Vancouver entre 2015 et 2019 en raison d’une combinaison de facteurs, notamment :
- la migration internationale élevée;
- l’offre de logements qui n’a pas été en mesure de s’adapter.
Il en est résulté d’importants changements dans les tendances migratoires nationales en Ontario et en Colombie-Britannique.
Principales constatations du rapport :
- La migration peut être la cause et, dans certains cas, le résultat d’importants changements dans les conditions du marché de l’habitation.
- L’augmentation de la migration hors de Toronto et de Vancouver a exercé une forte pression à la hausse sur les prix des habitations dans beaucoup d’autres régions des provinces où se trouvent ces deux centres urbains, en particulier les régions métropolitaines de recensement avoisinantes.
- Les conditions des marchés de l’habitation de Toronto, de Vancouver et des régions métropolitaines de recensement avoisinantes ont stimulé la migration vers de plus petits centres de population de l’Ontario et de la Colombie-Britannique.
Cette étude ne couvre pas 2020, année de la pandémie, caractérisée par des tendances atypiques de la migration et du marché de l’habitation. Il faut plus de temps pour mieux comprendre les répercussions. Le premier examen des données porte à croire que le recours accru au télétravail est un facteur émergent qui risque d’accroître les pressions haussières sur les prix des habitations dans de plus petits centres de population.
Téléchargez le rapport intégral (PDF)
Ce rapport peut aider les urbanistes, les décideurs et les promoteurs à créer une offre de logements en fonction de la façon dont les tendances migratoires contribuent aux changements de prix et y réagissent.
Le rapport sur le lien entre la migration et les prix des habitations fait partie de la série Le marché sous la loupe de la SCHL. Pour obtenir les nouveaux rapports dès qu’ils sont publiés, inscrivez-vous pour recevoir notre bulletin Recherche en habitation.