L’achat d’un logement abordable dans le contexte actuel représente un défi de taille pour les ménages locataires de Montréal, de Québec et de Gatineau. Les données indiquent que les ménages locataires à faible revenu n’ont généralement pas accès à des logements abordables, même parmi ceux qui se trouvent dans les fourchettes de prix inférieures. Par conséquent, le marché locatif semble être une option essentielle pour ces ménages.
Les ménages locataires à revenu élevé pourraient avoir un choix limité de logements abordables dans les régions de Montréal et de Gatineau, surtout dans la catégorie des maisons individuelles. Cet accès difficile à l’accession à la propriété :
- limite la disponibilité des logements locatifs sur le marché;
- exerce des pressions à la hausse sur les loyers et, par conséquent, réduit l’abordabilité du logement sur le marché locatif.
Dans notre dernier rapport Le marché sous la loupe, nous explorons la capacité des locataires à acheter un logement abordable à Montréal, à Québec et à Gatineau en fonction de leur revenu de 2020. Nous avons examiné les fourchettes de prix dans lesquelles les locataires pourraient accéder à la propriété, le cas échéant.
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Peu d’options de propriétés abordables s’offrent aux ménages locataires de Montréal qui cherchent à acheter, même dans les fourchettes de prix inférieures
De 2019 à 2020, les hausses des prix des habitations ont été plus importantes dans les fourchettes de prix supérieures. Cette situation ne signifie pas pour autant qu’un ménage locataire pourrait facilement acheter un logement abordable.
En fait, les ménages locataires les moins bien nantis n’avaient à leur disposition presque aucune option de propriétés qui pouvaient être considérées comme abordables, même dans la fourchette de prix inférieure. Le marché locatif semble donc être la seule option de logement pour ces ménages à faible revenu.
Seulement 20 % des maisons individuelles étaient abordables pour les ménages locataires dont le revenu était de 58 000 $ (plus aisés que 50 % des autres locataires). Ces ménages avaient un peu plus de choix dans la catégorie des copropriétés.
Pour les ménages locataires dont le revenu était de 80 000 $ (plus aisés que 80 % des autres locataires), nous avons constaté que 70 % des logements en copropriété pouvaient être considérés comme abordables. Dans les catégories des maisons individuelles et des plex de 2 à 5 logements, cette proportion n’a diminué que de 50 % et de 20 %, respectivement.
Des options d’achat de logements abordables pour les ménages locataires à Québec, mais qui représentent un défi pour les moins bien nantis
Seulement environ 10 % des maisons individuelles étaient abordables pour les ménages dont le revenu était de 41 000 $ (plus aisés que 40 % des autres locataires). Dans le cas des copropriétés, cette proportion est passée à environ 50 %.
Dans le cas des ménages locataires dont le revenu était de 52 000 $ (plus aisés que 60 % des autres locataires), environ 70 % des logements en copropriété étaient abordables. Dans le cas des maisons individuelles et des plex de 2 à 5 logements, cette proportion était d’environ 50 % et 30 %, respectivement.
Les ménages locataires dont le revenu était de 80 000 $ (plus aisés que 80 % des autres locataires) pouvaient acheter un logement en copropriété abordable dans toutes les fourchettes de prix. Ils avaient un peu moins de choix dans les catégories des maisons individuelles et des plex.
Les résultats montrent que les prix des habitations étaient relativement plus abordables pour les ménages locataires que dans les deux autres grandes régions métropolitaines de recensement de la province.
Peu d’options pour l’achat d’un logement abordable pour la plupart des ménages locataires de la région d’Ottawa-Gatineau
Les ménages locataires les moins bien nantis d’Ottawa-Gatineau ne pouvaient pas se permettre de devenir propriétaires-occupants dans la région de Gatineau sans dépenser plus de 30 % de leur revenu. Le marché locatif semble donc être leur principale option de logement.
Les ménages locataires dont le revenu était de 47 000 $ (plus aisés que 40 % des autres ménages locataires) ont été en mesure d’acheter une maison individuelle abordable. Toutefois, cette possibilité s’offrait à eux seulement s’il s’agissait d’une maison faisant partie des 20 % les moins chères.
Seuls les ménages locataires dont le revenu était de 96 000 $ (plus aisés que 80 % des autres ménages locataires) avaient les moyens d’acheter un logement abordable dans une proportion correspondante de maisons individuelles (80 %).
À l’instar des maisons individuelles, presque aucun logement en copropriété ne pouvait être considéré comme abordable pour les ménages locataires les moins bien nantis. Pour les ménages à revenu élevé, les logements en copropriété deviennent plus abordables plus rapidement que les maisons individuelles.
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