Les données sur les tendances nationales du crédit hypothécaire et du crédit pour le T1 2020 sont maintenant disponibles.
Les tendances des trimestres précédents se sont poursuivies, notamment :
- augmentation des soldes créditeurs;
- augmentation de la part des prêts hypothécaires à valeur élevée.
D’autres indicateurs, comme la part des nouveaux prêts hypothécaires par rapport aux nouveaux prêts, ont connu une hausse, ce qui a entraîné un renversement de la tendance.
Les données figurant dans cette publication s’appliquent jusqu’au 31 mars 2020. Elle reflète un environnement essentiellement antérieur à la COVID-19, avant que la plupart des politiques, mesures et effets économiques n’aient été mis en place ou observés.
Les taux de prêts hypothécaires en souffrance sont stables
Les taux de prêts en souffrance sont stables au Canada, à 0,29 %. La tendance à Montréal demeure à la baisse, sous la moyenne nationale. Toronto et Vancouver maintiennent un taux fixe nettement inférieur à la moyenne nationale, soit 0,11 % et 0,13 %, respectivement.
De même, les taux de prêts en souffrance sont relativement stables dans la plupart des cohortes d’âge. Le groupe des 25 à 34 ans fait exception – habituellement de jeunes accédants à la propriété. Leur taux de prêts en souffrance, qui est de 0,24 %, demeure à la baisse et se situe au plus bas parmi toutes les cohortes.
Les taux de marges de crédit hypothécaires et de marges de crédit en souffrance demeurent relativement stables et faibles, à 0,17 % et 0,65 %, respectivement. Au premier trimestre, les taux des cartes de crédit et des prêts automobiles en souffrance ont connu une hausse, soit de 1,7 % et de 2,14 % respectivement.
Part des prêts hypothécaires détenus dont le pointage de crédit tendent à être plus élevé
La proportion de prêts hypothécaires détenus par des consommateurs ayant un pointage de crédit élevé (700 et plus) continue de croître. Elle représente 86,23 % des prêts en cours de remboursement et 85,52 % des nouveaux prêts hypothécaires. Le nombre de prêts hypothécaires en cours de remboursement continue d’être détenu par des consommateurs présentant un risque de moins en moins élevé.
Comparativement à l’année précédente, 29,2 % des consommateurs avec prêt hypothécaire ont augmenté leur pointage de crédit.
Seulement 26,5 % des emprunteurs non hypothécaires ont vu leur pointage augmenter.
Le pointage moyen du Bankruptcy Navigator Index (BNI) mesure la probabilité qu’un consommateur déclare faillite au cours des 24 prochains mois. Ce résultat est monté à 928 au premier trimestre pour les consommateurs avec prêt hypothécaire, après s’être stabilisé au cours des 4 trimestres précédents.
Les nouveaux prêts hypothécaires continuent de représenter une part croissante de la dette hypothécaire dans les segments à valeur élevée (400 000 à 600 000 $ et 600 000 $ et plus). Le segment de 300 000 à 400 000 $ est stable à 19,36 %. Les autres segments continuent de perdre des parts. Ensemble, les prêts hypothécaires consentis dont la valeur dépasse 400 000 $ représentent maintenant 38,6 % de tous les nouveaux prêts hypothécaires, comparativement à 35,9 % au T1 2019 et à 33,62 % au T1 2018. Cette situation est probablement attribuable à la hausse des prix des habitations et à la hausse des prêts par rapport à la valeur des habitations.
Les soldes impayés moyens des prêts et des prêts nouvellement consentis ont continué d’augmenter au premier trimestre. Les nouveaux prêts hypothécaires consentis ont atteint 287 000 $ en moyenne.
Par rapport au total des prêts hypothécaires, la part des nouveaux prêts hypothécaires a également augmenté, tant sur le plan du nombre que du solde impayé. Il s’agit d’un renversement de tendance par rapport au T1 2019 et indique une hausse des soldes des nouveaux prêts hypothécaires.
- La part des nouveaux prêts hypothécaires a augmenté de 0,8 % par rapport à la même période l’an dernier.
- La part du solde impayé des nouveaux prêts hypothécaires a augmenté de 1,21 %.
Pour les autres types de crédit, la croissance des marges de crédit, des marges de crédit hypothécaires, des cartes de crédit et des prêts automobiles a diminué au T1 2020. Bien que les soldes des cartes de crédit et des prêts automobiles continuent de croître, le taux de croissance a diminué d’au moins de moitié par rapport à celui de la même période en 2019. Le pourcentage d’utilisation de la limite des cartes de crédit par les consommateurs avec prêt hypothécaire a également continué de diminuer, pour atteindre un creux en 5 ans, soit 36,87 %.
Les obligations hypothécaires mensuelles moyennes ont continué d’augmenter, pour atteindre 1 338,80 $, comparativement à 1 298,80 $ au T1 2019. Cette tendance correspond à l’augmentation des soldes impayés et à l’augmentation du montant des prêts consentis. Les obligations moyennes relatives aux marges de crédit sont stables à 155,70 $, tandis que les obligations relatives aux cartes de crédit augmentent légèrement, passant de 80,88 $ au T1 2019 à 85,85 $ au T1 2020, poursuivant ainsi leur progression constante depuis 2018.
Pour les consommateurs avec prêt hypothécaire, les prêts automobiles arrivent au deuxième rang des obligations de crédit mensuelles les plus élevées, à 516,99 $ au T1 2020, comparativement à 511,77 $ à la même période l’an dernier. Les obligations relatives aux prêts automobiles ont suivi une tendance à la hausse au cours des 5 dernières années. Les obligations au titre des marges de crédit hypothécaires ont également augmenté de 2 % au cours de la dernière année par rapport au T1 2019, pour s’établir à 462,60 $.
Les consommateurs sans prêt hypothécaire maintiennent leur pointage de crédit
Année après année, une proportion moins importante de consommateurs sans prêt hypothécaire ont amélioré leur pointage de crédit par rapport aux consommateurs avec prêt hypothécaire. Toutefois, cet écart a fait augmenter la proportion de consommateurs sans prêt hypothécaire qui ont maintenu leur pointage de crédit.
Pour les autres types de crédit, les taux de comptes en souffrance des consommateurs sans prêt hypothécaire sont beaucoup plus élevés pour les prêts automobiles et les cartes de crédit. Comparativement aux consommateurs avec prêt hypothécaire, ceux sans prêt hypothécaire sont plus de 6 fois plus susceptibles d’être en retard sur leurs prêts automobiles. Les prêts par carte de crédit sont plus de 2 fois plus susceptibles d’être en souffrance. Les taux de prêts automobiles et de cartes de crédit en souffrance des consommateurs sans prêt hypothécaire ont augmenté de 16 % et de 8 %, respectivement, d’une année à l’autre.
Depuis le T1 2019, la tendance de l’indice BNI moyen chez les consommateurs sans prêt hypothécaire est à la baisse; plus récemment, cet indice a légèrement augmenté pour s’établir à 913 au T1 2020.
La croissance des soldes créditeurs impayés a été plus marquée dans tous les types de crédit :
- Prêts autos
- Soldes des cartes de crédit
- Marge de crédit
Cependant, d’une année à l’autre, cette croissance est plus faible qu’en 2019. Fait à souligner, pour les consommateurs sans prêt hypothécaire, le taux de croissance des soldes des marges de crédit et des cartes de crédit a diminué de 1,1 % et de 1,3 %, respectivement. La croissance du solde des prêts automobiles a diminué davantage, de 3,3 %.
L’utilisation des cartes de crédit jusqu’à leur limite était de 38,49 % pour les consommateurs sans prêt hypothécaire. La croissance des soldes des cartes de crédit est passée de 4,67 % au T1 2019 à 3,37 % en 2020.
Les marges de crédit hypothécaires constituaient les obligations mensuelles moyennes les plus élevées pour les emprunteurs sans prêt hypothécaire, soit 631,69 $. Comme pour les consommateurs avec prêt hypothécaire, les obligations mensuelles relatives aux marges de crédit hypothécaires augmentent également depuis 2018. Il y a eu une augmentation de 3,6 % d’une année à l’autre par rapport au T1 2019.
Les obligations relatives aux marges de crédit ont également suivi une tendance à la hausse, avec une croissance d’une année à l’autre de 3,5 % pour s’établir à 250,32 $. Les obligations relatives aux prêts automobiles pour ce groupe sont légèrement inférieures, à 476,42 $, par rapport au T1 2019, et la tendance globale est stable.
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