Rester à la maison est essentiel à la lutte contre la COVID-19. Notre chez-soi a pris une plus grande importance dans nos vies. En fait, dans la série d’enquêtes sur les perspectives canadiennes lancée par Statistique Canada, 90 % des répondants ont indiqué qu’ils évitaient de quitter leur domicile en réponse à la COVID-19.
Des enquêtes mettent en lumière les défis liés au confinement
Un séjour prolongé à l’intérieur peut avoir de nombreuses incidences sur notre vie. Certains des défis plus évidents incluent :
- faire suffisamment d’exercice physique;
- maintenir des contacts sociaux;
- trouver un équilibre entre nos diverses activités tandis que nous sommes en télétravail.
Ce ne sont là que quelques-unes des pressions mentionnées dans les réponses à la série d’enquêtes.
En outre, la recherche montre que le confinement est stressant : le tiers des Canadiens a exprimé des préoccupations au sujet du confinement et du stress familial. Le fait de rester à la maison pose d’autres défis dans les immeubles collectifs où les locataires essaient de maintenir une distance sécuritaire entre eux dans les espaces partagés, comme les halls d’entrée, les ascenseurs et les buanderies.
Les types de logement et de propriétaire offrent une perspective utile sur le logement
Dans les grands centres urbains du Canada (soit les régions métropolitaines de recensement), 40 % des ménages sont propriétaires-occupants de maisons individuelles et 26 %, habitent dans un appartement loué. Les données de l’Enquête canadienne sur le logement de 2018 montrent que ces groupes diffèrent considérablement selon les diverses caractéristiques du logement :
- La satisfaction à l’égard de l’espace habitable et de la température intérieure varie selon le type de logement et le mode d’occupation.
- Les vulnérabilités socio-économiques varient selon le type de logement et le mode d’occupation
- Les ménages dont l’état de santé général est jugé médiocre ou passable risquent davantage d’avoir un problème sous-jacent associé à la vulnérabilité à la COVID-19.
Les longues périodes passées à la maison rendent les caractéristiques de votre logement encore plus importantes. Les ménages vivant dans des appartements loués semblent vulnérables, parce qu’ils sont plus susceptibles :
- d’exprimer des préoccupations au sujet des caractéristiques de leur logement;
- d’être vulnérables sur le plan financier, de la santé ou des contacts sociaux.
Durant la pandémie de COVID-19 et le confinement, les municipalités, les organismes de santé et les gestionnaires immobiliers doivent être conscients des risques de surchauffe dans les logements où les locataires ne peuvent pas contrôler la température durant une vague de chaleur prolongée. Cela pourrait être attribuable à l’absence d’un système de climatisation ou à la capacité de payer les coûts de fonctionnement d’un climatiseur pour fenêtre.
Autrefois, les locataires pouvaient se rendre dans des parcs ou dans des centres climatisés. En supposant que la situation actuelle se poursuive, ils devront demeurer à la maison, sauf « exceptions permises ». Cette situation pourrait être inconfortable, voire possiblement dangereuse pour les personnes à qui l’on demande de rester à la maison. Sortir à l’extérieur pour faire une marche durant des chaleurs extrêmes est également risqué pour certains.
Regard vers l’avenir – produire des rapports sur notre nouvelle réalité
Les réponses de plus de 200 000 Canadiens aux enquêtes sur les perspectives canadiennes seront intégrées à l’information au niveau du quartier. On obtiendra ainsi une preuve plus directe du lien entre les perspectives et les réponses à l’égard de la COVID-19 données par les répondants et le lieu où ceux-ci habitent.
Enquête canadienne sur le logement
Cet article porte sur le logement et repose sur les données de l’Enquête canadienne sur le logement (ECL). L’ECL permet de recueillir de l’information sur les conditions de logement des ménages canadiens tous les deux ans, et ce, jusqu’en 2028. La SCHL collabore avec Statistique Canada dans le cadre de cette enquête, ce qui lui permet de tirer profit des ressources et de l’expertise de l’organisme dans l’administration de vastes enquêtes auprès des ménages de partout au Canada, y compris le Nord et les régions éloignées.