Les conditions de logement des ménages autochtones comptent parmi les pires au Canada. Près de 20 % des Autochtones vivent dans un logement qui nécessite des réparations majeures et 20 % vivent dans un logement surpeuplé. L’amélioration des conditions de logement des Autochtones demeure donc une priorité de notre Stratégie nationale sur le logement (SNL).
Au moyen de données issues du Recensement 2016, nous avons mené des recherches sur les conditions de logement des ménages autochtones hors réserve.
Remarque :
- Nous utilisons simplement « ménages autochtones » pour désigner les ménages autochtones vivant hors réserve.
Les conditions se sont améliorées entre 2011 et 2016, mais des problèmes persistent
Voici ce que nos recherches ont révélé :
- Entre 2011 et 2016, les conditions de logement se sont améliorées plus rapidement chez les ménages autochtones que chez les ménages non autochtones.
- Toutefois, en 2016, l’incidence des besoins impérieux en matière de logement (BIL) était beaucoup plus grande chez les ménages autochtones (18 %) que chez les ménages non autochtones (12 %).
- La proportion des ménages autochtones ayant des BIL a chuté entre 2006 et 2016. Par contre, le nombre réel de ménages autochtones ayant des BIL s’est accru de 36 690.
- Les problèmes d’abordabilité demeurent la principale cause des BIL, tant pour les ménages autochtones que non autochtones. Le surpeuplement et les réparations majeures sont aussi de gros problèmes pour les ménages autochtones, plus que pour les ménages non autochtones.
- Les ménages autochtones demeurent plus susceptibles d’être locataires que les ménages non autochtones. Aussi, la fréquence des BIL était beaucoup plus élevée chez les ménages locataires autochtones que chez les propriétaires-occupants autochtones et les locataires non autochtones.
- Le taux de propriétaires-occupants était plus faible chez les ménages autochtones. En outre, le pourcentage de propriétaires-occupants autochtones ayant un prêt hypothécaire était aussi plus élevé que chez les ménages non autochtones.
- Enfin, nous avons comparé la situation des ménages autochtones selon le genre de ménage, l’âge et l’identité. Malgré une amélioration des conditions de logement, les ménages monoparentaux, les jeunes ménages et les ménages inuits présentaient toujours les fréquences les plus élevées de BIL dans leur groupe respectif.
Répondre aux besoins des Canadiens vulnérables
Ces travaux de recherche sont un exemple des efforts que nous déployons en vue d’atteindre les objectifs de la SNL. En étudiant les conditions de logement des Canadiens autochtones vivant hors réserve, nous renforçons l’engagement de la SNL qui vise à prioriser les besoins de logement des Canadiens vulnérables. Nous nous assurons aussi de prendre des mesures pour atteindre l’objectif de la SNL qui consiste à relever les besoins de logement des groupes autochtones et à améliorer leur situation.