Prévision du contexte économique et des tendances sur le marché de l’habitation à compter de 2024
La hausse des taux d’intérêt amorcée au début de 2022 pour lutter contre l’inflation a affaibli la croissance économique, ce qui a eu une incidence sur le marché de l’habitation. L’augmentation des taux hypothécaires a nui aux acheteurs potentiels. Résultat : la demande de logements pour propriétaires-occupants a baissé et la croissance du prix des habitations a ralenti.
La hausse des taux d’intérêt a aussi rendu difficile l’accès au financement pour les constructeurs et les promoteurs. La construction d’immeubles relativement petits, comme les maisons individuelles, a alors immédiatement ralenti.
Nous nous attendons à ce que l’augmentation des taux d’intérêt réduise également les mises en chantier d’appartements en 2024. Le niveau élevé de mises en chantier d’appartements en 2023 s’explique sans doute par le fait que le financement avait été obtenu avant la hausse des taux d’intérêt.
La demande reprendra, et la croissance des ventes et des prix s’accélérera à mesure que l’inflation et les taux d’intérêt diminueront. Compte tenu de la faiblesse de l’offre de logements, les problèmes d’abordabilité persisteront. C’est sur le marché locatif qu’ils se feront le plus sentir.
Deux facteurs clés qui influenceront les taux d’inoccupation exceptionnellement bas et les augmentations de loyer liées au roulement des locataires en 2024 :
- L’augmentation des coûts de la possession d’une habitation, attribuable à la hausse des taux d’intérêt.
- Le ralentissement de la construction d’immeubles locatifs, qui influencera la dynamique du marché locatif.
Une reprise graduelle devrait suivre la faiblesse de 2024
Nous prévoyons une faible augmentation du produit intérieur brut (PIB) en 2024, puis une accélération graduelle de la croissance économique tout au long de 2025 et 2026.
Les consommateurs ont été un important moteur de la reprise économique après la pandémie. Cependant, leur pouvoir d’achat en 2024 sera limité par les prix et les taux d’intérêt élevés. De plus, les emprunteurs canadiens qui ont financé l’achat d’un logement pendant la pandémie renouvelleront leurs prêts hypothécaires à des taux nettement accrus de 2024 à 2027.
Étant donné l’incertitude économique et la baisse de la valeur nette (par rapport au revenu net) de la population en 2023, les ménages sont susceptibles de moins dépenser. La réduction de la consommation a été occultée par la croissance démographique record attribuable à l’immigration. Les dépenses par habitant des ménages ont déjà diminué au cours des trois derniers trimestres de 2023.
La hausse des coûts de production et la baisse de la demande exerceront probablement des pressions sur les entreprises canadiennes. Les conditions du marché du travail s’assoupliront sans doute en 2024, et les entreprises seront incapables d’absorber la nette augmentation de la main-d’œuvre disponible. Pour cette raison, le taux de chômage devrait augmenter de plus de 1 point de pourcentage pour atteindre 6,5 % en 2024. Ce taux demeure légèrement inférieur à la moyenne sur 10 ans.
Pour faire face au ralentissement économique et à l’essor démographique, le gouvernement augmentera ses dépenses en 2024. Elles continueront de croître par la suite, mais dans une moindre mesure.
Nous nous attendons à ce que l’inflation descende autour de 2,5 % d’ici le milieu de 2024 et se stabilise entre 2 et 2,5 % en 2025 et 2026. Ainsi, la Banque du Canada pourra réduire graduellement son taux directeur à compter du milieu de 2024.
La hausse prévue du revenu personnel disponible réel et la baisse des taux d’intérêt en 2025 et 2026 devraient peu à peu renforcer la confiance des consommateurs. Ce regain alimentera la reprise de la croissance du PIB.
Les mises en chantier diminueront en 2024, et une reprise partielle est prévue pour 2025 et 2026
Nous prévoyons que les mises en chantier diminueront en 2024, ce qui prolongera leur baisse par rapport aux sommets records de 2021.
La hausse des taux d’intérêt a rapidement entraîné un recul des mises en chantier d’immeubles relativement petits, en particulier les maisons individuelles.
Nous prévoyons une baisse des mises en chantier d’appartements en 2024, après les niveaux records atteints en 2023. Les mises en chantier de logements destinés à la location, alimentées par une demande sans précédent et par l’appui du gouvernement, représentaient plus de la moitié des mises en chantier d’appartements Cependant, en raison des conditions de financement défavorables, un nombre accru de projets d’immeubles locatifs neufs pourraient devenir irréalisables en 2024.
Certains projets d’ensembles de copropriétés pourraient aussi être retardés en 2024. La baisse des ventes sur plan rendra plus difficile l’obtention de financement. De plus, malgré la pénurie de main-d’œuvre et la hausse des coûts de construction, les promoteurs gèrent un nombre record de logements déjà en cours de réalisation.
En 2025 et 2026, la baisse des taux d’intérêt, le ralentissement de la croissance des coûts de construction et l’appui du gouvernement devraient favoriser la viabilité d’un nombre accru d’ensembles résidentiels. Les acheteurs peuvent aussi s’attendre à une baisse des taux d’intérêt à mesure que les revenus réels et le niveau de confiance s’améliorent. Par conséquent, davantage de logements devraient être construits en 2025 et en 2026.
Perspectives régionales : l’Ontario et la Colombie-Britannique feront face à des défis, tandis que les Prairies connaîtront une période de croissance
- Dans les provinces des Prairies, le marché de l’habitation sera dynamique en raison du prix relativement abordable des logements et de l’amélioration des perspectives économiques. Ces facteurs attirent les acheteurs de propriétés et les chercheurs d’emploi, ce qui stimule la construction résidentielle et allège la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.
- L’Ontario et la Colombie-Britannique devraient avoir la plus grande incidence sur la baisse des mises en chantier à l’échelle nationale en 2024. Les prix élevés des logements rendront certains types de logements inabordables. En raison d’obstacles liés à l’offre, surtout les coûts de financement, les promoteurs pourraient avoir de la difficulté à construire des logements, même dans le segment des appartements.
- Au Québec, la croissance des mises en chantier devrait être plus vigoureuse qu’ailleurs. En effet, les mises en chantier se rapprocheront de leurs niveaux fondamentaux, tout en restant inférieures aux niveaux d’après la pandémie. Le Québec a connu un fort ralentissement de la construction résidentielle en 2023, avant les autres provinces.
- Dans la région de l’Atlantique, la pression exercée par la migration sur la construction résidentielle s’atténuera. La migration avait été exceptionnellement forte en 2022 et en 2023. Dans certaines provinces, les mises en chantier demeureront vigoureuses par rapport aux données historiques. Cependant, elles s’harmoniseront davantage à la baisse de la croissance démographique au cours de la période de prévision.
Les ventes et les prix augmenteront dans les prochaines années
La demande de logements fera monter les prix tout au long de la période de prévision. D’ici 2025, les prix pourraient atteindre le sommet enregistré au début de 2022 et le dépasser l’année suivante. L’abordabilité deviendra donc une préoccupation croissante.
Nous prévoyons une reprise des ventes et des prix MLS® de 2024 à 2026. Elle sera alimentée par la baisse des taux hypothécaires et l’accélération de la croissance de la population et du revenu disponible réel.
Les ventes ont diminué d’environ un tiers entre leur sommet du début de 2021 et la fin de 2023. Les prix ont chuté de près de 15 % pendant la même période. Entretemps, le bassin d’acheteurs potentiels s’est élargi grâce à la forte croissance démographique, à l’augmentation de l’épargne et à la hausse des revenus. Nous nous attendons à un retour des acheteurs sur le marché à mesure que les taux hypothécaires diminueront et que l’incertitude économique s’atténuera au deuxième semestre de 2024.
La forte croissance démographique enregistrée en 2023, la plus intense depuis les années 1950, se poursuivra en 2024. Elle alimentera la reprise des ventes, qui sera aussi marquée par l’évolution de la demande vers les habitations de gammes de prix inférieures et les marchés plus abordables au Canada.
Selon nos prévisions, les ventes en 2025 et 2026 dépasseront légèrement la moyenne des 10 années précédentes. Elles demeureront toutefois inférieures aux niveaux records de 2020 et 2021, car le logement restera cher pour la famille moyenne.
La demande de logements continuera de dépasser l’offre
Malgré une certaine reprise de la demande de logements pour propriétaires-occupants, de nombreux ménages auront du mal à acheter une propriété de 2024 à 2026. Il en découlera une hausse de la demande de logements locatifs, qui sera aussi stimulée par la forte croissance démographique. En effet, les nouveaux arrivants ont tendance à louer leur logement à leur arrivée au Canada.
Nous prévoyons une augmentation des achèvements de logements destinés à la location pendant la période de prévision. Cette hausse s’expliquerait par le nombre record d’ensembles mis en chantier de 2021 à 2023. Toutefois, elle ne suffira pas pour répondre à la demande croissante. Par conséquent, les marchés locatifs demeureront tendus, surtout dans les régions du Canada où les logements sont particulièrement chers.
Autres scénarios tenant compte des niveaux élevés d’incertitude
Pour tenir compte de la grande incertitude économique, nous présentons deux autres scénarios et leurs répercussions sur le marché de l’habitation.
Par rapport à notre scénario de base, le scénario pessimiste prévoit :
- une récession en 2024 et une reprise plus lente que prévu en 2025 et 2026;
- une baisse de la confiance des entreprises, qui entraînerait une diminution des investissements;
- une inflation persistante, qui maintiendrait les taux d’intérêt à des niveaux plus élevés que prévu;
- une croissance moindre du revenu réel, en raison d'une croissance nominale des salaires plus lente, à la diminution de la productivité de la main-d’œuvre et à la hausse du taux de chômage;
- des paiements hypothécaires plus élevés qui atténueraient la confiance et les dépenses des consommateurs
Ce scénario réduit la capacité des ménages à gérer les coûts liés au logement et affaiblit la demande. La baisse de la productivité et de la confiance des entreprises diminue également les mises en chantier.
Par rapport à notre scénario de base, le scénario de forte croissance prévoit :
- une croissance économique plus forte, particulièrement en 2025 et 2026;
- une croissance démographique légèrement plus élevée de 2024 à 2026;
- une meilleure intégration des immigrants, ce qui stimulerait la productivité de la main-d’œuvre;
- une augmentation des dépenses du gouvernement;
- des niveaux de consommation résilients attribuables à une hausse importante du revenu disponible réel
Dans ce scénario, une demande et une pression sur les prix accrues caractériseraient les marchés de l’habitation en raison de conditions favorables sur le marché du travail et des revenus. De plus, une croissance démographique plus élevée et de meilleures perspectives sur le marché du travail pour les immigrants augmentent la demande de logements locatifs.
Résumé – Canada de 2021 à 2023
2021 | 2022 | 2023 |
---|---|---|
271 198 | 261 849 | 240 267 |
2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|
Ventes MLS® | 666 319 | 498 958 | 443 511 |
Prix MLS® moyen ($) | 687 251 | 703 959 | 678 282 |
2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|
PIB réel (indice, 2020=100) | 105,3 | 109,3 | 110,4 |
Emploi (indice, 2020=100) | 105,0 | 109,1 | 111,8 |
Taux hypothécaires (fixes à 5 ans*) (%) | 3,3 | 4,9 | 6,0 |
Tableaux des prévisions – Canada
2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Scénario pessimiste | Scénario de base | Scénario de forte croissance | Scénario pessimiste | Scénario de base | Scénario de forte croissance | Scénario pessimiste | Scénario de base | Scénario de forte croissance |
215 989 | 224 485 | 232 267 | 223 875 | 232 276 | 240 463 | 226 211 | 232 084 | 241 659 |
2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Scénario pessimiste | Scénario de base | Scénario de forte croissance | Scénario pessimiste | Scénario de base | Scénario de forte croissance | Scénario pessimiste | Scénario de base | Scénario de forte croissance | |
Ventes MLS® | 473 622 | 482 244 | 490 481 | 490 756 | 520 146 | 545 972 | 483 555 | 525 991 | 555 341 |
Prix MLS® moyen ($) | 703 361 | 711 429 | 721 909 | 755 077 | 779 357 | 802 503 | 776 360 | 814 851 | 838 119 |
2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Scénario pessimiste | Scénario de base | Scénario de forte croissance | Scénario pessimiste | Scénario de base | Scénario de forte croissance | Scénario pessimiste | Scénario de base | Scénario de forte croissance | |
Real GDP (index, 2020=100) | 109,4 | 110,4 | 112,1 | 110,1 | 112,5 | 115,6 | 111,6 | 115,6 | 119,1 |
Employment (index, 2020=100) | 112,4 | 112,6 | 113,5 | 113,7 | 114,4 | 116,4 | 115,0 | 116,0 | 118,0 |
Mortgage rate (fixed 5-year*) (%) | 6,4 | 6,3 | 6,2 | 6,5 | 6,0 | 5,9 | 6,4 | 5,7 | 5,6 |
* Prêts hypothécaires ordinaires à taux fixe de 5 ans (moyenne des taux affichés par les prêteurs au Canada).
Les prévisions fournies dans le présent document sont fondées sur l’information disponible en date du 21 mars 2024.
Sources : ACI, SCHL, Statistique Canada et Haver Analytics.
Après une année record, une baisse des mises en chantier est à prévoir en 2024
La construction de logements locatifs a pris de l’ampleur ces dernières années. Leur proportion parmi les logements collectifs mis en chantier a beaucoup augmenté. Même si les conditions de financement serrées devraient miner l’activité en 2024, la demande sur le marché locatif continue de propulser la construction de logements destinés à la location.
Les contraintes de financement et les coûts élevés des terrains et de la construction nuisent à la réalisation de certains ensembles de logements collectifs. Les politiques de financement favorables vont sans doute soutenir la construction de logements locatifs près du centre-ville.
Quant à la construction de copropriétés, elle devrait se faire surtout dans des régions où le coût des terrains est moins élevé qu’au centre-ville. Elle sera concentrée dans les secteurs North Fraser et South Fraser, notamment à Coquitlam, Port Coquitlam, Port Moody, Maple Ridge, Surrey, Delta et Langley.
Nous prévoyons que le segment des logements collectifs sera responsable de la majeure partie de la baisse de la construction résidentielle en 2024. Il devrait toutefois rependre de la vigueur en 2025 avec l’assouplissement de la politique monétaire. Selon les prévisions, la construction reviendra à ses niveaux antérieurs d’ici la fin de 2025, grâce à la vitalité persistante de la demande de logements à Vancouver.
Le gouvernement provincial a annoncé des changements à la politique de zonage en Colombie-Britannique en 2023. Ils devraient permettre de réaliser des ensembles résidentiels plus denses dans les zones actuelles de maisons individuelles. Il s’ensuivra probablement une hausse de l’aménagement de logements collectifs avec entrée privée au sol dans les années à venir.
Selon nos prévisions, la construction de maisons individuelles continuera de baisser en raison du nombre limité de terrains disponibles. Sa rentabilité moindre, par rapport aux ensembles résidentiels de plus forte densité, sera un autre frein. Malgré le rebond attendu en 2025, l’activité devrait rester inférieure aux sommets atteints en 2022.
Le budget des acheteurs devrait augmenter, et les prix cesseront de baisser pour se mettre à croître
L’activité sur le marché de la revente devrait augmenter en 2024 dans le Grand Vancouver. La tendance à la baisse des prix, amorcée en 2022, devrait prendre fin en 2024, et le prix de revente moyen augmentera en 2025. D’ici 2026, il dépassera les sommets historiques observés au début de 2022 dans le Lower Mainland.
Ce changement dans la tendance fait suite aux signes d’une activité accrue sur le marché de la revente à la fin de 2023. À ce moment-là, les prix s’étaient stabilisés et le nombre de jours nécessaire à la vente des logements était inférieur au sommet atteint à la fin de 2022.
En 2024, les prix seront stimulés en grande partie par les prévisions de baisse des taux hypothécaires. La Banque du Canada pourrait commencer à réduire son taux directeur à partir du milieu de l’année et continuer en 2025.
Le resserrement de la politique monétaire des dernières années a réduit les budgets des consommateurs et freiné l’activité immobilière dans toute la région. Comme les taux hypothécaires peuvent changer avant les décisions relatives au taux directeur, l’activité sur le marché de la revente pourrait s’accélérer avant les changements officiels du taux directeur.
En 2023, les revenus moyens ont augmenté plus rapidement que la moyenne des 10 années précédentes, l’économie demeurant inflationniste. Nous prévoyons que les salaires continueront de croître, mais à un rythme plus lent que ces dernières années. Leur hausse fera augmenter les budgets des acheteurs et les prêts qui leur sont accordés.
La croissance des prix en 2024 ne sera pas la même pour tous les types de logements. La baisse des taux hypothécaires touchera surtout les acheteurs à la recherche de logements dans les gammes de prix inférieures.
Ces logements sont souvent plus éloignés du centre-ville, dans les secteurs North et South Fraser. Les prix des maisons individuelles augmenteront plus rapidement en 2025 et 2026 après la baisse des taux hypothécaires.
La hausse des taux hypothécaires ces deux dernières années a sans doute retardé la décision des accédants potentiels à la propriété. Ces personnes sont plus susceptibles d’acheter des habitations dans les gammes de prix inférieures, et un contexte plus stable pourrait les encourager à réaliser leur projet d’achat. Il pourrait en résulter une hausse de la demande d’appartements, de jumelés et de maisons en rangée – types de logements relativement abordables – en banlieue.
Les ventes de logements existants rebondiront, stimulées par la demande d’appartements et de maisons en rangée, dont les prix sont relativement bas
Après avoir été faibles en 2023, les ventes de logements commenceront à augmenter au début de 2024 et continueront de croître en 2025. Comme la hausse des prix, les ventes progresseront surtout du côté des logements les plus abordables dans les banlieues.
Par contre, elles finiront par augmenter dans toutes les catégories de logements. Les ventes continueront de croître en 2026, mais elles resteront bien en deçà des sommets atteints en 2021.
Les appartements représenteront une part croissante des ventes de logements existants. Ce phénomène s’explique en partie par un changement qui persiste dans la construction : un nombre grandissant de copropriétés est achevé chaque année. De plus en plus de logements vendus sur le marché de la revente seront des logements collectifs situés dans le secteur South Fraser.
Année | Part des ventes à Vancouver | Part des ventes dans les banlieues proches | Part des ventes de logements collectifs dans le secteur South Fraser | Part des achèvements de logements collectifs dans le secteur South Fraser |
---|---|---|---|---|
2000 | 24 % | 19 % | 8 % | 10 % |
2001 | 24 % | 20 % | 9 % | 9 % |
2002 | 25 % | 21 % | 9 % | 8 % |
2003 | 27 % | 20 % | 10 % | 9 % |
2004 | 27 % | 21 % | 11 % | 9 % |
2005 | 25 % | 22 % | 11 % | 11 % |
2006 | 24 % | 22 % | 13 % | 11 % |
2007 | 25 % | 23 % | 13 % | 12 % |
2008 | 24 % | 22 % | 14 % | 14 % |
2009 | 25 % | 23 % | 12 % | 16 % |
2010 | 25 % | 24 % | 12 % | 18 % |
2011 | 24 % | 22 % | 12 % | 21 % |
2012 | 23 % | 20 % | 13 % | 22 % |
2013 | 24 % | 22 % | 13 % | 23 % |
2014 | 24 % | 21 % | 13 % | 22 % |
2015 | 22 % | 22 % | 13 % | 21 % |
2016 | 20 % | 21 % | 18 % | 19 % |
2017 | 20 % | 21 % | 20 % | 19 % |
2018 | 21 % | 20 % | 21 % | 19 % |
2019 | 21 % | 20 % | 21 % | 19 % |
2020 | 19 % | 19 % | 20 % | 19 % |
2021 | 20 % | 22 % | 21 % | 20 % |
2022 | 22 % | 22 % | 20 % | 22 % |
2023 | 21 % | 22 % | 21 % | 23 % |
L’économie du Grand Vancouver a été résiliente en 2023, malgré une politique monétaire restrictive. Une légère croissance économique est attendue en 2024, suivie d’une expansion en 2025 et 2026. Le taux de chômage a augmenté dans la région par rapport aux creux enregistrés à la fin de 2022, mais est ensuite descendu au niveau de 2016.
Il devrait se stabiliser à ces niveaux relativement élevés, avant de diminuer en 2025 et au cours des années suivantes.
Sur le marché locatif, la demande reste élevée et l’offre devrait augmenter
La demande de logements locatifs restera élevée en 2024, ce qui contribuera à la croissance continue des loyers dans toutes les catégories de logements. Nous prévoyons un taux de roulement toujours faible, car les locataires actuels ont peu d’options sur le marché locatif.
La baisse des taux hypothécaires permettra à certains ménages locataires d’accéder à la propriété. Les logements ainsi libérés pourraient aider à répondre à une partie de la demande de logements locatifs.
En revanche, si l’immigration en Colombie-Britannique se maintient au niveau des récents trimestres, elle continuera d’exercer une pression sur le marché locatif. En effet, la population immigrante a tendance à être locataire et elle est surtout concentrée à Vancouver.
Le taux d’inoccupation restera faible, mais l’univers locatif augmentera dans les prochaines années. Le nombre record de logements destinés à la location en construction stimulera cette croissance. Une grande partie des ensembles locatifs en construction devraient entrer sur le marché dans les prochaines années.
Le loyer moyen des appartements de 2 chambres augmentera à des taux comparables à ceux observés récemment. De nouveaux logements entreront sur le marché, et les loyers des logements qui changeront de locataires seront rajustés selon les loyers du marché.
Les modifications aux politiques de migration concernant les étudiants étrangers affaibliront la demande de logements locatifs dans la région. En effet, ces étudiants sont susceptibles d’être locataires. Toutefois, le nombre d'étudiants étrangers ne diminuera pas du jour au lendemain. L'effet de ce changement ne risque donc pas de se faire sentir immédiatement.
Ces politiques pourraient affaiblir la demande de logements locatifs en 2025 et 2026, mais elle restera relativement élevée.
Risques liés aux prévisions
Les facteurs de risque à la hausse pour la construction, les ventes et les prix sont les suivants :
- un afflux d’immigrants plus élevé que prévu;
- des baisses de taux plus rapides ou plus importantes que prévu;
- de nouvelles politiques qui visent à encourager la construction.
Les facteurs de risque à la baisse sont les suivants :
- des taux d’intérêt élevés pendant une période prolongée;
- la mise en œuvre de nouvelles politiques visant à réduire l’afflux de population ou à restreindrele marché de la revente.
Tableaux des prévisions – RMR de Vancouver
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | ||||
Logements individuels | 3 015 | 3 392 | 2 832 | 2 200 | 2 600 | 2 700 | 3 300 | 2 500 | 3 100 |
Logements collectifs | 22 998 | 22 591 | 30 412 | 23 700 | 29 300 | 24 400 | 35 200 | 22 600 | 37 900 |
Total | 26 013 | 25 983 | 33 244 | 25 900 | 31 900 | 27 100 | 38 500 | 25 100 | 41 000 |
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | ||||
Ventes MLS® | 62 817 | 38 852 | 35 590 | 30 300 | 46 200 | 34 600 | 47 600 | 35 500 | 49 500 |
Prix MLS® moyen ($) | 1 155 791 | 1 227 910 | 1 216 697 | 1 127 000 | 1 258 000 | 1 163 000 | 1 350 000 | 1 197 000 | 1 446 000 |
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Taux d’inoccupation (%) | 1,2 | 0,9 | 0,9 | 0,8 | 0,9 | 1 |
Loyer moyen ($), log. de 2 chambres | 1 824 | 2 002 | 2 181 | 2 380 | 2 580 | 2 800 |
Sources : Greater Vancouver REALTORS®, Fraser Valley Real Estate Board et SCHL
Les prévisions fournies dans le présent document sont fondées sur l’information disponible en date du 21 mars 2024.
Les conditions économiques positives dynamiseront le marché de l’habitation
Les facteurs économiques fondamentaux devraient stimuler la construction et la revente sur le marché de l’habitation tout au long de la période de prévision. Les perspectives économiques de l’Alberta sont généralement positives. En effet, les conditions de travail sont favorables, les prix de l’énergie sont stables et des investissements importants sont effectués dans les secteurs pétrochimique, pétrolier et gazier, et électrique.
Les prévisions devraient rester positives à court terme, grâce à la hausse de l’emploi dans divers secteurs. Notons par exemple la construction, le commerce de gros et de détail ainsi que les services professionnels et techniques.
De plus, le logement est plus abordable et le coût de la vie est plus faible à Edmonton que sur d’autres marchés. Ces conditions continueront d’attirer les migrants internationaux et interprovinciaux et d’ainsi accélérer la croissance démographique. Le marché de l’habitation devrait demeurer actif tout au long de la période de prévision, grâce à la vigueur des facteurs fondamentaux liés à la demande.
Selon la tendance historique des prix moyens des logements à Edmonton, à Toronto et à Vancouver, les rapports de prix entre Edmonton et chacun de ces grands centres sont à leur niveau le plus bas depuis des décennies. Puisque les revenus moyens des ménages y sont comparables, on peut conclure qu’il est beaucoup plus facile d’accéder à la propriété à Edmonton que dans les autres principaux marchés.
Année | Ratio Edmonton - Toronto | Ratio Edmonton - Vancouver |
---|---|---|
1988 | 38,7 % | 51,2 % |
1989 | 35,0 % | 42,5 % |
1990 | 42,8 % | 44,6 % |
1991 | 49,1 % | 48,3 % |
1992 | 53,9 % | 44,7 % |
1993 | 57,1 % | 40,0 % |
1994 | 56,6 % | 37,2 % |
1995 | 56,5 % | 35,9 % |
1996 | 55,5 % | 37,8 % |
1997 | 53,0 % | 38,9 % |
1998 | 52,8 % | 41,1 % |
1999 | 52,1 % | 42,3 % |
2000 | 51,1 % | 42,0 % |
2001 | 53,1 % | 46,7 % |
2002 | 54,4 % | 49,8 % |
2003 | 56,4 % | 50,2 % |
2004 | 57,0 % | 48,0 % |
2005 | 57,7 % | 45,3 % |
2006 | 71,2 % | 49,1 % |
2007 | 91,5 % | 60,4 % |
2008 | 89,1 % | 56,9 % |
2009 | 82,3 % | 55,0 % |
2010 | 76,8 % | 48,9 % |
2011 | 70,8 % | 42,2 % |
2012 | 68,3 % | 46,5 % |
2013 | 66,7 % | 45,4 % |
2014 | 65,0 % | 45,2 % |
2015 | 60,3 % | 41,3 % |
2016 | 51,1 % | 36,4 % |
2017 | 45,5 % | 36,2 % |
2018 | 47,0 % | 35,2 % |
2019 | 44,0 % | 36,3 % |
2020 | 39,3 % | 34,1 % |
2021 | 35,5 % | 32,7 % |
2022 | 33,6 % | 31,4 % |
2023 | 34,2 % | 30,2 % |
La construction devrait s’intensifier, surtout en raison des immeubles collectifs
Les mises en chantier devraient demeurer vigoureuses en 2024 et s’approcher des chiffres observés en 2023. Nous prévoyons aussi une tendance à la hausse des mises en chantier en 2025 et 2026, sous l’effet d’une demande soutenue de logements collectifs neufs et des prévisions de croissance continue.
Les conditions économiques favorables, l’afflux de population et la réduction des stocks de logements inciteront les promoteurs à mettre en chantier davantage d’immeubles collectifs.
On prévoit que la construction de maisons individuelles ralentira encore en 2024. Elle avait déjà baissé en 2023 compte tenu de la diminution de la demande dans ce segment. La hausse des taux d’intérêt et le resserrement des exigences de financement ont freiné temporairement certains acheteurs potentiels de maisons individuelles neuves.
Les stocks des constructeurs se sont donc accumulés. Cependant, on s’attend à ce que la baisse des taux hypothécaires stimule la demande, ce qui relancera sans doute la construction de maisons individuelles en 2025 et 2026.
Les logements collectifs, quant à eux, devraient représenter une part importante de la croissance des mises en chantier. Dans la dernière année, les mises en chantier de logements collectifs étaient plus nombreuses que celles de maisons individuelles.
Les promoteurs se sont adaptés à la demande de logements des gammes de prix inférieures, qui a augmenté parce que les ménages ont atteint les limites de leurs capacités d’emprunt. Cette tendance devrait se poursuivre en 2025 et 2026.
La construction d’appartements destinés à la location et d’appartements en copropriété continuera d’augmenter en raison des faibles taux d’inoccupation et de l’intérêt renouvelé des investisseurs. Selon des sources du secteur, deux facteurs expliquent principalement ce regain d’intérêt.
Premièrement, le resserrement du marché locatif fait augmenter le nombre de copropriétés offertes en location à long terme. Deuxièmement, des changements de zonage ont été appliqués récemment à l’échelle de la ville.
Le financement gouvernemental et les programmes incitatifs mis en place dans la dernière année devraient aussi aider à stimuler les mises en chantier au cours de la période de prévision.
La conjoncture du marché pourrait toutefois changer si les prix de l’énergie diffèrent beaucoup des prévisions et si l’inflation persiste et retarde les baisses de taux d’intérêt. En revanche, l’accélération de la croissance démographique et du revenu pourrait stimuler la demande de logements et accroître l’activité sur le marché.
La forte demande et la faiblesse des stocks de logements existants feront monter le prix moyen
Le nombre de reventes devrait rebondir en 2024. Cette croissance modeste sera alimentée par une forte demande de logements relativement abordables, comme les maisons en rangée et les copropriétés. L’offre limitée pourrait toutefois freiner les ventes.
L’activité sur le marché de la revente devrait augmenter encore davantage en 2025 et 2026, à mesure que les facteurs économiques fondamentaux s’améliorent et que l’offre s’accroît.
Le prix MLS® moyen devrait également augmenter légèrement au cours de la période de prévision. La forte demande et la faiblesse des stocks devraient exercer une pression à la hausse sur les prix. Nous prévoyons aussi que la baisse des taux d’intérêt stimulera la demande de logements des gammes de prix supérieures, ce qui se traduira par une croissance du prix moyen.
Le marché locatif demeurera tendu : les faibles taux d’inoccupation feront monter le loyer moyen
La forte demande soutenue de logements locatifs et l’offre insuffisante devraient entraîner d’autres baisses des taux d’inoccupation en 2024 et 2025. Cette tendance devrait se poursuivre tant que la population d’Edmonton continuera d’augmenter.
Cependant, si la construction visant à répondre à la demande sur le marché locatif correspond aux attentes, le taux d’inoccupation pourrait augmenter légèrement en 2026.
Les appartements en copropriété neufs destinés à la location à long terme devraient avoir un effet négligeable sur l’augmentation de l’offre à court terme. Par ailleurs, le plafond visant les permis d’études annoncé récemment par le gouvernement fédéral ne devrait pas avoir d’incidence importante sur la demande de logements locatifs en Alberta au cours de la période de prévision.
On prévoit aussi que le loyer moyen des appartements de 2 chambres augmentera de 2024 à 2026 à un rythme supérieur à la moyenne sur 10 ans. Cette croissance sera alimentée par les faibles taux d’inoccupation et par l’ajout, dans l’univers locatif, d’appartements neufs assortis de loyers plus élevés.
Tableaux des prévisions – RMR d’Edmonton
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | ||||
Logements individuels | 5 701 | 6 173 | 5 032 | 4 100 | 7 000 | 4 000 | 7 000 | 4 000 | 8 000 |
Logements collectifs | 6 845 | 8 413 | 8 152 | 8 900 | 10 000 | 9 000 | 11 500 | 9 500 | 11 500 |
Total | 12 546 | 14 586 | 13 184 | 13 000 | 17 000 | 13 000 | 18 500 | 13 500 | 19 500 |
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | ||||
Ventes MLS® | 29 098 | 27 773 | 25 441 | 25 000 | 30 000 | 24 000 | 31 000 | 23 000 | 32 000 |
Prix MLS® moyen ($) | 389 129 | 399 750 | 385 334 | 380 000 | 420 000 | 385 000 | 440 000 | 385 000 | 460 000 |
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Taux d’inoccupation (%) | 7,3 | 4,3 | 2,4 | 1,9 | 1,7 | 2,2 |
Loyer moyen ($), log. de 2 chambres | 1 270 | 1 304 | 1 398 | 1 481 | 1 529 | 1 554 |
Sources : SCHL et ACI
Les prévisions fournies dans le présent document sont fondées sur l’information disponible en date du 21 mars 2024.
Les mises en chantier augmenteront, puisque la solidité des facteurs fondamentaux stimulera l’activité sur le marché
En Alberta, la conjoncture de l’économie et du marché du travail devrait être favorable pendant la période de prévision. Elle se conjuguera à la stabilité des prix du pétrole et du gaz pour continuer de stimuler la demande de logements, tous types de logements et tous modes d’occupation confondus.
La demande de logements relativement abordables devrait se maintenir. C’est ce type de logements qui répond aux besoins des propriétaires-occupants potentiels les plus touchés par les taux hypothécaires élevés.
Le marché demeurera dynamique et sera soutenu par :
- une forte croissance démographique attribuable à la migration internationale et interprovinciale;
- la croissance de la population de jeunes adultes (18 à 24 ans) et de la population du principal groupe d’âge actif (25 à 44 ans);
- la croissance de l’emploi, des salaires locaux et des niveaux de revenu des ménages.
En 2024, les mises en chantier devraient atteindre de nouveaux sommets, car les constructeurs réagissent à la forte demande et aux stocks limités. Malgré l'augmentation des coûts et le resserrement des conditions de financement en 2023, les ensembles de logements sont demeurés rentables pour les promoteurs grâce aux hausses de prix et de loyer. Les promoteurs ont donc commencé à lancer un nombre record de projets de construction cette année-là.
Les stocks sont faibles, surtout ceux de logements collectifs et d’habitations des gammes de prix inférieures. Par conséquent, les constructeurs devraient continuer de mettre en chantier des logements de ces deux catégories au cours des prochaines années.
Même si les stocks de maisons individuelles non écoulées augmentent en raison d’une baisse de la demande, une légère hausse des mises en chantier est prévue dans ce segment en 2024.
Le nombre total de mises en chantier devrait augmenter pendant la période de prévision, car il se construira davantage de logements collectifs – jumelés, maisons en rangée et appartements (tant destinés à la location qu’offerts en copropriété).
Selon des sources du secteur, la pénurie de logements locatifs à long terme continuera d’inciter les promoteurs à bâtir davantage de logements destinés à la location dans les prochaines années. Comme plusieurs permis de construire ont été délivrés pour des projets d’ensembles résidentiels (commerciaux et collectifs), la construction devrait encore s’intensifier lorsque les taux d’intérêt commenceront à baisser.
Le financement fédéral et les changements réglementaires proposés dans la dernière année devraient aussi soutenir les mises en chantier dans la région métropolitaine de recensement (RMR) plus tard pendant la période de prévision.
Cependant, en raison du niveau d’incertitude macroéconomique, les perspectives du marché de l’habitation de Calgary pourraient changer si l’inflation persiste. Dans ce cas, les taux d’intérêt pourraient baisser plus tard que prévu. Les perspectives pourraient également changer si les prix du pétrole et du gaz finissent par être très différents des estimations.
En revanche, la demande de logements pourrait être stimulée davantage par une croissance accélérée de la population et du revenu.
Les faibles stocks de logements existants limiteront la croissance des ventes et feront monter les prix
Nous nous attendons à ce que les ventes MLS® augmentent tout au long de la période de prévision. Elles seront en effet soutenues par la vigueur des facteurs fondamentaux liés à la demande. Leur hausse sera toutefois atténuée par le nombre limité de logements existants à vendre dans les gammes de prix inférieures.
La demande de logements relativement abordables, comme les maisons en rangée et les copropriétés, stimulera les ventes à court terme. Cependant, les inquiétudes liées à l’abordabilité qui découlent des taux hypothécaires élevés pourraient retarder la revente de propriétés de prix élevé inscrites sur le marché.
Selon des sources du secteur de l’habitation, les ventes de logements existants demeureront vigoureuses même si les taux hypothécaires restent élevés. En effet, les propriétaires-occupants qui emménagent dans une habitation plus grande ou plus petite que celle qu’ils occupent feront augmenter l’offre sur le marché.
De même, le prix MLS® moyen devrait suivre une tendance à la hausse jusqu’en 2026, car la faiblesse des stocks de logements existants aidera à maintenir les conditions de marché favorables aux vendeurs. Bien qu’une augmentation des nouvelles inscriptions soit attendue en 2024, elle sera éclipsée par les ventes.
En plus, une concurrence accrue entre les acheteurs exercera des pressions à la hausse sur les prix. Même si un nombre important d’ensembles résidentiels sont en construction, nous pensons qu’il faudra un certain temps avant que l’offre de logements neufs rattrape la demande et fasse ralentir la croissance des prix.
Le marché locatif de Calgary se resserrera davantage en raison de la pénurie persistante de logements
Malgré l’expansion de l’univers locatif, le taux d’inoccupation des appartements destinés à la location devrait diminuer un peu en 2024 et 2025. Les logements locatifs disponibles demeureront rares, car la demande continuera d’être alimentée par la croissance démographique et une baisse du mouvement vers l’accession à la propriété.
Le plafond sur les visas d’étudiants annoncé récemment par le gouvernement fédéral ne devrait pas avoir d’incidence importante sur la demande de logements locatifs en Alberta au cours de la période de prévision.
La construction de logements destinés à la location est en hausse depuis quelques années. En effet, plus de la moitié des appartements mis en chantier en 2023 étaient de ce type. Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive pendant la période à l’étude.
L’ajout potentiel de logements locatifs neufs sur le marché ne devrait pas suffire à combler entièrement la demande. En revanche, il pourrait tempérer d’autres baisses du taux d’inoccupation d’ici 2026. Selon des sources du secteur, davantage de constructeurs ont maintenant une division locative. Ils tirent en effet parti de la forte demande de logements locatifs (maisons en rangée et maisons sur ruelle). De plus, ils ont la capacité de produire une plus grande variété d’options locatives compte tenu des changements de zonage apportés ces dernières années.
Année | Ratio Calgary - Toronto | Ratio Calgary - Vancouver | Variation en % du loyer moyen (axe de droite) |
---|---|---|---|
1992 | 79,3 % | 77,6 % | -0,5 % |
1993 | 75,5 % | 73,9 % | -1,4 % |
1994 | 74,6 % | 72,0 % | 0,0 % |
1995 | 72,5 % | 70,7 % | 0,7 % |
1996 | 72,6 % | 70,4 % | 2,2 % |
1997 | 77,3 % | 74,5 % | 7,4 % |
1998 | 80,2 % | 81,3 % | 13,9 % |
1999 | 80,7 % | 85,5 % | 2,1 % |
2000 | 75,6 % | 83,1 % | 1,1 % |
2001 | 76,2 % | 85,2 % | 6,4 % |
2002 | 76,8 % | 84,3 % | 2,4 % |
2003 | 77,3 % | 83,3 % | 0,0 % |
2004 | 76,6 % | 81,9 % | 0,0 % |
2005 | 76,8 % | 80,5 % | 1,2 % |
2006 | 90,0 % | 91,9 % | 17,9 % |
2007 | 102,6 % | 100,5 % | 15,3 % |
2008 | 104,8 % | 102,1 % | 4,9 % |
2009 | 100,3 % | 94,0 % | -3,7 % |
2010 | 95,2 % | 89,5 % | -2,4 % |
2011 | 94,3 % | 87,6 % | 1,6 % |
2012 | 97,2 % | 91,2 % | 6,0 % |
2013 | 100,9 % | 95,6 % | 7,6 % |
2014 | 105,7 % | 100,8 % | 6,4 % |
2015 | 103,4 % | 97,4 % | 0,4 % |
2016 | 94,8 % | 86,8 % | -7,3 % |
2017 | 88,8 % | 80,3 % | -1,4 % |
2018 | 86,7 % | 77,1 % | 1,7 % |
2019 | 83,5 % | 74,7 % | 1,8 % |
2020 | 80,9 % | 73,8 % | 0,4 % |
2021 | 80,7 % | 74,3 % | 0,0 % |
2022 | 82,4 % | 73,2 % | 6,8 % |
2023 | 86,4 % | 77,7 % | 14,3 % |
Étant donné la faiblesse persistante du taux d’inoccupation, nous nous attendons à ce que le loyer moyen des appartements de 2 chambres augmente encore cette année, puis jusqu’en 2026. Alors que le taux d’inoccupation est descendu à 1,4 %, le loyer moyen a bondi de 14,3 % en 2023 – un rythme inégalé en 10 ans.
Les loyers continueront de subir des pressions à la hausse tant que la demande de logements locatifs dépassera l’offre à court terme. De plus, l’ajout d’appartements de gammes de prix supérieures dans l’univers locatif fera monter les loyers moyens.
Tableaux des prévisions – RMR de Calgary
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | ||||
Logements individuels | 5 512 | 5 752 | 5 875 | 5 500 | 7 000 | 5 500 | 8 000 | 6 000 | 8 500 |
Logements collectifs | 9 505 | 11 554 | 13 704 | 13 000 | 15 000 | 13 000 | 17 000 | 12 000 | 18 500 |
Total | 15 017 | 17 306 | 19 579 | 18 500 | 22 000 | 18 500 | 25 000 | 18 000 | 27 000 |
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | ||||
Ventes MLS® | 37 103 | 38 393 | 34 549 | 32 000 | 39 000 | 31 000 | 40 000 | 29 000 | 41 000 |
Prix MLS® moyen ($) | 501 577 | 531 678 | 551 420 | 570 000 | 620 000 | 560 000 | 670 000 | 550 000 | 700 000 |
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Taux d’inoccupation (%) | 5,1 | 2,7 | 1,4 | 1,1 | 1,0 | 1,5 |
Loyer moyen ($), log. de 2 chambres | 1 355 | 1 466 | 1 695 | 1 859 | 1 922 | 1 951 |
Sources : SCHL et ACI
Les prévisions fournies dans le présent document sont fondées sur l’information disponible en date du 21 mars 2024.
Les mises en chantier diminueront jusqu’à la fin de 2025, surtout dans le segment des appartements
Les prévisions pour le marché de l’habitation de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Toronto laissent entrevoir une baisse des mises en chantier jusqu’à la fin de 2025. Comme les appartements représentent la majorité des logements mis en chantier dans la région, ils seront les plus touchés.
Selon les prévisions, le recul de la construction résidentielle se poursuivra en 2025. Il devrait se répercuter principalement sur les appartements, qui constituent une grande part des mises en chantier dans la région. Les défis liés à la demande et à l’offre ont contribué au pessimisme des promoteurs d’appartements (en anglais seulement).
Des facteurs comme la hausse des taux hypothécaires et la montée des coûts des matériaux, de la main-d'œuvre et du financement entraîneront sans doute une diminution du nombre de projets d’ensembles résidentiels lancés en 2024 et 2025. La baisse de la rentabilité des ensembles de copropriétés et de logements destinés à la location a aussi pesé sur les prévisions des mises en chantier d’appartements.
Selon les prévisions, la construction d’appartements se déplace vers les municipalités de banlieue de la RMR, désignées comme le « 905 ». Les promoteurs tirent profit du prix moins élevé des terrains dans ces secteurs, ce qui leur permet de réduire les coûts des options de logements qu’ils proposent. Ils répondent ainsi à la demande croissante de logements abordables provenant des acheteurs potentiels et des locataires.
Ce changement à l’échelle régionale témoigne de l'évolution de la dynamique du marché de l'immobilier, l'abordabilité devenant un facteur clé qui influe sur les tendances d’aménagement.
Une légère augmentation des mises en chantier de logements avec entrée privée au sol est prévue
Après avoir diminué en 2023, l’activité devrait se redresser du côté des logements avec entrée privée au sol (maisons individuelles, jumelés et maisons en rangée). En effet, de 2024 à 2026, il est attendu que les mises en chantier de logements de ce type connaîtront une modeste hausse.
Leur croissance sera soutenue par une baisse progressive des taux hypothécaires et une quantité limitée de logements existants à vendre.
Les mises en chantier de logements avec entrée privée au sol réagiront plus rapidement à la baisse des taux hypothécaires que les mises en chantier d’appartements, dont la planification et l’aménagement sont plus longs.
Parmi les nouveaux logements avec entrée privée au sol, ce sont les jumelés et les maisons en rangée que les acheteurs sont susceptibles de privilégier. En effet, ces types d’habitations sont moins chers que les maisons individuelles, dont les mises en chantier devraient demeurer faibles d’un point de vue historique.
C’est surtout leur manque d’abordabilité qui pourrait en limiter la demande. Les municipalités accorderont sans doute la priorité aux types de logements de grande densité, conformément aux objectifs stratégiques gouvernementaux.
La croissance du prix MLS® moyen reprendra en 2024
Après avoir baissé en 2023, le prix MLS® moyen à Toronto devrait rebondir en 2024. Sa croissance se poursuivra sans doute en 2025 et 2026. Elle sera alimentée par la baisse des taux hypothécaires, la forte croissance démographique et l’amélioration de l’économie en 2025 et 2026.
La reprise économique sera quant à elle encore soutenue par l’augmentation des dépenses de consommation, les investissements des entreprises, et les investissements gouvernementaux dans les infrastructures locales.
Les variations de prix ne seront pas les mêmes d’un segment de marché à l’autre. Pour ce qui est des appartements en copropriété, très présents dans la ville de Toronto et en particulier au centre-ville, on s’attend à des conditions de marché équilibrées et à une faible croissance des prix.
Cette tendance sera le résultat d’une offre accrue, stimulée par des facteurs tels que :
- suite à la hausse des taux d’intérêt depuis le début de 2022, les investisseurs se trouvent avec des propriétés locatives non rentables. Ceci a entraîné, en partie, une récente hausse des inscriptions de copropriétés; et
- un plus grand nombre d’appartements en copropriété ont été achevés.
Ce sont les logements avec entrée privée au sol qui pousseront le plus à la hausse le prix MLS® moyen. Le marché demeurera serré dans ce segment. Ces conditions s’expliquent par les ménages qui veulent accroître la superficie habitable de leur logement (les membres de la génération Y qui ont de jeunes enfants, par exemple) ainsi que par la baisse de la construction de ce type de logement au fil des ans.
Les ventes MLS®, qui ont touché leur plus bas niveau en 23 ans en 2023, devraient aussi augmenter de 2024 à 2026. L’abordabilité demeurera un problème dans la région. Les ventes se maintiendront ainsi sous leur moyenne des 10 dernières années jusqu’en 2026. Les taux hypothécaires diminueront peu à peu, mais ils resteront supérieurs aux niveaux observés au cours de la dernière décennie.
Trimestre | Revenu requis pour être admissible à un prêt hypothécaire* | Revenu disponible moyen des ménages |
---|---|---|
2018 Q1 | 102 052 $ | 96 899 $ |
2018 Q2 | 106 247 $ | 96 529 $ |
2018 Q3 | 108 565 $ | 95 659 $ |
2018 Q4 | 108 371 $ | 95 665 $ |
2019 Q1 | 105 238 $ | 96 775 $ |
2019 Q2 | 109 427 $ | 98 475 $ |
2019 Q3 | 111 275 $ | 99 515 $ |
2019 Q4 | 115 172 $ | 100 629 $ |
2020 Q1 | 116 071 $ | 101 476 $ |
2020 Q2 | 112 585 $ | 111 948 $ |
2020 Q3 | 124 517 $ | 106 832 $ |
2020 Q4 | 124 294 $ | 105 175 $ |
2021 Q1 | 131 846 $ | 108 735 $ |
2021 Q2 | 142 824 $ | 109 162 $ |
2021 Q3 | 150 467 $ | 109 698 $ |
2021 Q4 | 159 702 $ | 109 003 $ |
2022 Q1 | 173 123 $ | 114 274 $ |
2022 Q2 | 159 659 $ | 114 093 $ |
2022 Q3 | 167 795 $ | 114 868 $ |
2022 Q4 | 169 957 $ | 116 360 $ |
2023 Q1 | 162 970 $ | 114 656 $ |
2023 Q2 | 173 291 $ | 117 428 $ |
2023 Q3 | 185 763 $ | 116 102 $ |
2023 Q4 | 185 643 $ | 114 720 $ |
Le marché locatif demeura tendu
Le marché locatif de Toronto devrait demeurer tendu. On s’attend à ce que le taux d’inoccupation des appartements destinés à la location augmente légèrement au cours de la période de prévision, soit de 2024 à 2026.
Malgré cette petite augmentation, le taux d’inoccupation restera suffisamment bas pour exercer une importante pression à la hausse sur les loyers. Le marché est notamment serré en raison de la solide croissance démographique découlant de l’immigration et de la faible abordablité des logements pour propriétaires-occupants. Ces facteurs maintiendront une demande vigoureuse sur le marché locatif de Toronto.
La croissance graduelle du taux d’inoccupation s’explique par plusieurs facteurs. Premièrement, compte tenu de récents changements aux politiques, la demande provenant des étudiants étrangers pourrait quelque peu diminuer.
Les régions qui sont situées près des établissements d’enseignement postsecondaire et qui comptent une grande population étudiante, comme Peel, Etobicoke, Downsview, l’Annex et Scarborough, sont plus susceptibles d’être touchées.
Deuxièmement, selon des sources du secteur, la baisse des taux hypothécaires favorisera une hausse du nombre de locataires qui accéderont à la propriété. Certains de ces acheteurs potentiels pourraient choisir de s’établir à l’extérieur de la RMR de Toronto pour y trouver un logement plus abordable. Étant donné le coût élevé de la vie dans la région, un nombre record de personnes ont déménagé ailleurs en Ontario et au Canada au cours des dernières années.
Enfin, le taux d’inoccupation pourrait légèrement augmenter en raison du grand nombre d’appartements destinés à la location et d’appartements en copropriété en construction. Il faut dire qu’un important pourcentage des copropriétés de la région (38,4 % en 2023) sont offertes en location.
En 2023, les mises en chantier d’appartements destinés à la location ont atteint un niveau sans précédent depuis 1990. Ces appartements devraient être achevés d’ici 2026.
Risques liés aux perspectives
Dans un scénario optimiste, la croissance démographique et du revenu sera plus forte que prévu. De plus, des changements récents ou potentiels aux politiques pourraient faire augmenter le nombre de mises en chantier d’habitations au-delà des prévisions.
À l’inverse, un scénario pessimiste comprend une forte hausse des inscriptions si les ménages lourdement endettés ne sont plus en mesure de rembourser leurs prêts hypothécaires au moment du renouvellement. De plus, la croissance économique pourrait rester faible compte tenu des taux d’intérêt toujours élevés. Enfin, les ménages pourraient choisir de rembourser leurs prêts hypothécaires plutôt que de consommer. Ces risques entraîneraient une situation plus négative que nos prévisions.
Tableaux des prévisions – RMR de Toronto
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | ||||
Logements individuels | 6 920 | 6 329 | 4 721 | 4 600 | 6 000 | 4 700 | 6 700 | 4 500 | 7 300 |
Logements collectifs | 34 978 | 38 780 | 42 707 | 27 400 | 33 000 | 22 300 | 28 300 | 26 500 | 34 700 |
Total | 41 898 | 45 109 | 47 428 | 32 000 | 39 000 | 27 000 | 35 000 | 31 000 | 42 000 |
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | ||||
Ventes MLS® | 122 125 | 75 643 | 66 311 | 71 700 | 88 300 | 72 800 | 101 200 | 69 500 | 109 500 |
Prix MLS® moyen ($) | 1 095 869 | 1 190 985 | 1 127 426 | 1 135 000 | 1 205 000 | 1 154 000 | 1 306 000 | 1 160 000 | 1 400 000 |
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Taux d’inoccupation (%) | 4,6 | 1,6 | 1,4 | 1,6 | 1,8 | 2,0 |
Loyer moyen ($), log. de 2 chambres | 1 679 | 1 779 | 1 961 | 2 120 | 2 230 | 2 340 |
Sources : SCHL et ACI
Les prévisions fournies dans le présent document sont fondées sur l’information disponible en date du 21 mars 2024.
Le secteur des technologies prospère et la population grandissante sont à l’origine d’une croissance soutenue
Ottawa devrait connaître une croissance soutenue, grâce à son secteur des technologies florissant et à l’augmentation de sa population attribuable à la migration nationale et internationale. Les grands projets d’immobilisations qui seront entrepris dans les prochaines années stimuleront davantage le développement économique.
Cette croissance fera augmenter la demande de logements, mais pourrait aggraver les problèmes d’abordabilité dans la région.
Les mises en chantier augmenteront en 2024 grâce au niveau élevé de la construction de logements collectifs
L’aménagement de logements collectifs devrait s’intensifier modérément en 2024 et rester soutenu pendant la période de prévision pour les raisons suivantes :
- Les coûts de financement commenceront à baisser en 2024 et diminueront peu à peu en 2025 et 2026.
- La vigueur du marché locatif favorisera une hausse des loyers, qui aura une incidence positive sur l’aménagement de logements locatifs. Cette conjoncture incitera aussi les investisseurs à s’intéresser aux projets d’aménagement de copropriétés.
- Les nouvelles politiques et les nouveaux programmes favorisant l’aménagement d’immeubles collectifs et locatifs contribueront à en réduire les coûts.
Nous prévoyons en 2024 une augmentation de la construction de maisons en rangée compte tenu de la demande croissante de logements abordables. Depuis 2023, les promoteurs délaissent les copropriétés au profit des maisons en rangée en raison de leur rentabilité et de leurs délais de construction plus courts.
Cette tendance devrait se poursuivre en 2024, car les promoteurs tentent de répondre à la demande de logements relativement abordables.
Selon nos prévisions, les mises en chantier de maisons individuelles devraient rebondir en 2024. Ce rebond s’expliquera par la baisse des taux hypothécaires, qui fera augmenter le nombre d’acheteurs sur le marché. Les promoteurs sont prêts à s’adapter à la demande accrue de logements : ils relanceront des travaux de construction suspendus et entreprendront de nouveaux projets.
Nous nous attendons à une diminution progressive des taux de financement jusqu’en 2026. La baisse des taux soutiendra des niveaux élevés de construction en 2025 et 2026. Nous tenons compte de certains risques à la baisse dans notre fourchette de prévisions des mises en chantier de 2025 et 2026.
Par exemple, la conjoncture économique pourrait ne pas s’améliorer et les taux d’intérêt pourraient rester élevés. Dans un tel scénario, il est probable que l’abordabilité diminuera.
La baisse des coûts d’emprunt stimulera la demande de logements, si bien que les prix monteront modérément en 2024
Nous prévoyons une hausse modérée des prix des logements en 2024. Celle-ci s’expliquera par la baisse prévue des taux hypothécaires qui engendrera un accroissement de la demande. La pression à la hausse sur les prix devrait être limitée, car on s’attend à une augmentation des nouvelles inscriptions lorsque l’activité s’intensifiera sur le marché.
Les prix des logements devraient augmenter en 2025 et 2026 en raison de la baisse continue des coûts d’emprunt et de la croissance démographique soutenue. Ces deux facteurs entraîneront une demande accrue de logements.
Les ventes de logements, en données désaisonnalisées annualisées, ont augmenté au début de 2024. C’est signe que les acheteurs sont maintenant de plus en plus habitués à des taux d’intérêt accrus. Cette tendance devrait se poursuivre et se traduire par une hausse modérée des ventes en 2024. Il y aura d’autres hausses en 2025 et 2026, à mesure que les taux d’intérêt continueront à baisser.
Mois | Ventes | Rapport ventes-nouvelles inscriptions |
---|---|---|
2022 M12 | 13 392 | 49 % |
2023 M01 | 12 936 | 51 % |
2023 M02 | 12 444 | 60 % |
2023 M03 | 12 348 | 60 % |
2023 M04 | 14 040 | 68 % |
2023 M05 | 15 036 | 68 % |
2023 M06 | 15 048 | 66 % |
2023 M07 | 14 940 | 62 % |
2023 M08 | 13 920 | 54 % |
2023 M09 | 13 836 | 49 % |
2023 M10 | 12 084 | 46 % |
2023 M11 | 12 600 | 47 % |
2023 M12 | 14 772 | 58 % |
2024 M01 | 14 880 | 55 % |
Les conditions serrées du marché locatif devraient maintenir le taux d’inoccupation à un bas niveau et faire monter les loyers
Le taux d’inoccupation restera faible en 2024 en raison du marché locatif tendu. Nous prévoyons qu’il connaîtra de légères hausses au cours de la période de prévision. En effet, la construction de logements locatifs devrait évoluer au même rythme que celui de la demande croissante.
Les facteurs suivants stimuleront la demande de logements locatifs dans la région :
- La migration internationale demeurera élevée.
- La migration intraprovinciale – Depuis 10 ans, Ottawa attire en moyenne 3 000 personnes chaque année en provenance d’autres régions de l’Ontario.
- Le nombre de personnes déménageant d’Ottawa à Gatineau est inférieur à celui observé pendant la pandémie.
- Le manque d’abordabilité – De nombreux locataires n’ont pas les moyens d’accéder à la propriété.
Le loyer moyen devrait augmenter en 2024, car le faible taux d’inoccupation entraînera une concurrence accrue pour les logements disponibles. De plus, les logements locatifs récemment achevés s’ajouteront à l’offre de logements locatifs à des prix plutôt élevés. Le maintien d’un faible taux d’inoccupation en 2025 et 2026 exercera aussi une pression à la hausse sur les loyers.
Tableaux des prévisions – RMR d’Ottawa
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | ||||
Logements individuels | 3 658 | 2 784 | 1 535 | 1 600 | 2 100 | 1 700 | 2 300 | 1 750 | 2 500 |
Logements collectifs | 7 517 | 8 695 | 7 710 | 7 700 | 8 900 | 7 100 | 8 500 | 7 250 | 8 800 |
Total | 11 175 | 11 479 | 9 245 | 9 300 | 11 000 | 8 800 | 10 800 | 9 000 | 11 300 |
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | ||||
Ventes MLS® | 20 625 | 15 314 | 13 670 | 14 300 | 16 400 | 15 500 | 18 500 | 16 200 | 19 700 |
Prix MLS® moyen ($) | 646 139 | 691 736 | 654 795 | 665 000 | 695 000 | 675 000 | 745 000 | 685 000 | 775 000 |
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Taux d’inoccupation (%) | 3,4 | 2,1 | 2,1 | 2,3 | 2,5 | 2,7 |
Loyer moyen ($), log. de 2 chambres | 1 550 | 1 625 | 1 698 | 1 780 | 1 860 | 1 935 |
Sources : SCHL et ACI
Les prévisions fournies dans le présent document sont fondées sur l’information disponible en date du 21 mars 2024.
La baisse graduelle des taux d’intérêt donnera un nouveau souffle au marché résidentiel, mais l’abordabilité demeurera un enjeu important
L'inflation et la flambée des taux d’intérêt ont influé sur le marché résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal en 2022 et 2023. Ceci a mené à :
- Une diminution des mises en chantier;
- Un affaiblissement de la capacité d’emprunt des ménages, et
- Une baisse des ventes de propriétés.
Pendant ce temps, la demande de logements locatifs a bondi et nettement dépassé la croissance de l’offre, faisant en sorte que les augmentations de loyers ont atteint un niveau record.
Nous estimons que le pire de cette tempête est probablement passé. Au cours de la prochaine année, on s’attend à une baisse graduelle des taux d’intérêt et à une hausse plus modérée des coûts de construction, ce qui devrait stimuler de nouveau les investissements résidentiels dans la région.
Ce contexte sera plus favorable à la création de nouveaux logements. Les mises en chantier seront plutôt stables cette année, et on s’attend à ce qu’elles connaissent un léger rebond en 2025 et 2026. Ce sera toutefois insuffisant pour répondre à la demande dans un contexte où les besoins en matière d’habitation continuent de croître et où les prix des logements demeurent élevés.
La métropole va continuer d’attirer une forte proportion des immigrants et résidents non permanents au Québec, dont le nombre a connu une augmentation record. Cette tendance démographique restera une source importante de croissance de la demande de logements dans la région, en particulier sur le marché locatif.
Année | Accroissement naturel | Migration interprovinciale nette | Migration internationale nette | Solde de résidents non permanents |
---|---|---|---|---|
Moyenne 2010 - 2015 |
26 951 | -10 185 | 43 800 | 3 452 |
2016 | 22 527 | -10 592 | 44 286 | 12 840 |
2017 | 17 796 | -6 000 | 45 746 | 35 932 |
2018 | 15 051 | -6 100 | 45 727 | 43 573 |
2019 | 16 731 | -3 062 | 36 483 | 63 631 |
2020 | 7 180 | -4 603 | 23 443 | -6 045 |
2021 | 15 568 | -4 423 | 45 438 | 9 266 |
2022 | 2 300 | -6 817 | 63 540 | 94 016 |
2022 (jan. à sept.) |
3 800 | -4 826 | 48 946 | 68 949 |
2023 (jan. à sept.) |
1 700 | -2 871 | 4 0642 | 142 031 |
De plus, les départs de résidents montréalais vers d’autres régions du Québec ont diminué depuis la fin de la pandémie. Dans l’ensemble, la croissance démographique continuera de soutenir la demande d’habitations dans la RMR de Montréal.
La légère baisse des taux hypothécaires va favoriser un regain des transactions sur le marché de la revente dès cette année. Le prix moyen devrait croître graduellement, ce qui restera un frein pour l’accession à la propriété.
De même, le marché locatif demeurera sous tension avec une offre toujours insuffisante pour bien répondre à la demande. Les pressions à la hausse sur les loyers seront encore soutenues, ce qui augmente les défis liés à l’abordabilité des logements.
Le niveau des mises en chantier d’habitations devrait se stabiliser en 2024, avant de remonter graduellement
En 2023, les mises en chantier dans la région de Montréal ont touché leur plus faible niveau depuis 2001.
Des conditions plus favorables se pointent maintenant à l’horizon avec la baisse progressive du taux directeur attendue au cours des prochains trimestres. En 2024, les mises en chantier devraient demeurer plutôt stables par rapport à 2023, ce qui mettrait fin à la chute observée au cours des deux dernières années.
Mais cette embellie sera modérée et graduelle. De plus, il y a un décalage entre la planification de nouveaux projets immobiliers et les premières pelletées de terre. Une réelle reprise de la construction résidentielle pourrait n’être observée qu’à partir de 2025.
Les mises en chantier de logements locatifs resteront le moteur de la construction résidentielle. Le taux d’inoccupation des logements destinés à la location est faible, les besoins sont grands et la demande va encore croître. Les promoteurs restent à l’affût des occasions d’affaires, notamment dans certains secteurs de banlieue où le coût des terrains facilite l’aménagement de nouveaux projets immobiliers.
Plus les conditions de financement s’amélioreront à court et moyen terme, plus le rythme de construction de logements locatifs pourra reprendre de la vigueur.
Le regain des mises en chantier du côté des copropriétés sera plus lent. La hausse des prix et des coûts de financement a affaibli la demande à la fois des propriétaires-occupants et des investisseurs. Les ventes sur plan d’unités ont fortement ralenti. Il y a peu de projets d’immeubles en cours de planification. Les mises en chantier de logements en copropriété vont reculer encore cette année.
Enfin, les mises en chantier de maisons individuelles, jumelées et en rangée devraient demeurer relativement stables en 2024. Même si la demande se raffermit, les terrains disponibles pour les projets d’immeubles de faible densité demeurent plutôt rares et chers, ce qui maintient les prix élevés et restreint le bassin d’acheteurs potentiels.
Le regain d’activité dans le marché de la revente va soutenir une croissance modérée des prix des propriétés
Les transactions sur le marché de la revente devraient reprendre de la vigueur cette année. Le rythme des ventes de propriétés dans la grande région de Montréal a d’ailleurs commencé à se redresser dès le début de l’année avec les premiers signes d’allégement des taux hypothécaires fixes.
Mais la croissance des ventes restera limitée par la légère remontée du chômage observée dans la région depuis quelques mois et le niveau toujours élevé des prix. La correction qui a suivi la frénésie immobilière de la pandémie a été plutôt limitée à Montréal.
Après avoir connu une hausse d’un peu plus de 50 % durant la période de 2019 à 2022, le prix moyen CentrisMD n’a fléchi que de 2 % en 2023. Se qualifier pour l’achat d’une propriété demeure un défi pour de nombreux ménages.
Malgré tout, la rareté de l’offre dans le marché confère toujours un avantage aux vendeurs et les prix devraient recommencer à augmenter modérément cette année. La baisse graduelle des taux hypothécaires aura donc un effet plutôt modeste sur l’abordabilité des propriétés pour les acheteurs potentiels.
Le marché locatif restera sous tension
Avec le ralentissement des mises en chantier d’appartements observé en 2022 - 2023, le nombre de nouvelles unités achevées cette année sera en baisse. Moins de 13 000 logements destinés à la location pourraient s’ajouter au parc locatif en 2024, contre près de 16 500 en 2023 (de juillet de l’année précédente à juin de l’année courante). Mais la demande de logements locatifs va continuer de progresser en raison de la croissance de la population et des difficultés persistantes liées à l’accession à la propriété.
On s’attend à une autre baisse du taux d’inoccupation des logements locatifs dans la grande région de Montréal. De 1,5 % en octobre 2023, il descendra à près de 1 % d’ici octobre 2024.
Ces conditions de marché sont propices à une nouvelle hausse marquée des loyers en 2024. De plus, la croissance rapide des coûts d’exploitation l’an dernier (frais d’entretien, taxes municipales, etc.) aura encore un impact à la hausse sur les loyers.
L’abordabilité du marché locatif restera un grand défi au cours des prochaines années à Montréal alors que la rareté des logements disponibles perdure, surtout pour les logements dans les gammes inférieures de loyers.
Tableaux des prévisions – RMR de Montréal
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | ||||
Logements individuels | 2 899 | 1 833 | 1 021 | 990 | 1 290 | 880 | 1 520 | 760 | 1 760 |
Logements collectifs | 29 444 | 22 316 | 14 214 | 11 610 | 17 510 | 13 720 | 19 980 | 14 340 | 25 240 |
Total | 32 343 | 24 149 | 15 235 | 12 600 | 18 800 | 14 600 | 21 500 | 15 100 | 27 000 |
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | Inférieur | Supérieur | ||||
Ventes CentrisMD | 54 123 | 42 228 | 36 184 | 36 900 | 42 200 | 37 100 | 46 700 | 39 200 | 50 700 |
Prix CentrisMD moyen ($) | 559 030 | 611 947 | 600 501 | 606 200 | 637 900 | 613 200 | 668 300 | 620 000 | 699 900 |
2021 | 2022 | 2023 | 2024 (Prévision) | 2025 (Prévision) | 2026 (Prévision) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Taux d’inoccupation (%) | 3,0 | 2,0 | 1,5 | 1,1 | 1,0 | 0,9 |
Loyer moyen ($), log. de 2 chambres | 932 | 1 022 | 1 096 | 1 190 | 1 290 | 1 390 |
Sources : SCHL, CentrisMD
APCIQ par CentrisMD. CentrisMD contient toutes les inscriptions des courtiers immobiliers du Québec.
Les prévisions fournies dans le présent document sont fondées sur l’information disponible en date du 21 mars 2024.
Visitez notre Centre du savoir sur le logement pour consulter des publications antérieures ou toute notre collection.
Inscrivez-vous pour recevoir des mises à jour régulières sur le secteur canadien de l’habitation.