Les maisons en rangée construites expressément pour la location représentent une option importante pour les grands ménages locataires. En raison de leur taille, les logements en rangée locatifs conviennent mieux aux grands ménages que les types d’appartements les plus courants. Ils sont également plus abordables que les maisons en rangée offertes à la vente, et, dans certains cas, que celles proposées sur le marché locatif secondaire.
Maisons en rangée construites expressément pour la location : un aperçu du marché ontarien
Notre dernier rapport Le marché sous la loupe examine l’évolution du marché des maisons en rangée construites expressément pour la location en Ontario de 1990 à 2018. C’est d’ailleurs en Ontario que se trouvent la moitié des logements en rangée construits expressément pour la location au Canada. Nous nous intéressons aussi plus particulièrement aux trois régions métropolitaines de recensement (RMR) qui regroupent 60 % de ces logements en Ontario : Toronto, Ottawa et London. Voici quelques faits saillants :
- Le nombre de maisons en rangée construites expressément pour la location en Ontario a considérablement diminué dans les années 1990. Depuis, il est resté relativement stable, mais a légèrement augmenté au cours des dernières années.
- Le marché locatif secondaire a comblé le vide laissé par la diminution de l’offre de logements expressément destinés à la location. Dans la province, les loyers moyens des maisons en rangée en copropriété offertes en location – qui font partie du marché locatif secondaire – se sont révélés plus prohibitifs pour les ménages que ceux de leurs équivalents expressément destinés au marché locatif.
- Pour les grandes familles, le surpeuplement était moins courant dans les maisons en rangée locatives que dans les appartements. Cela indique que les maisons en rangée sont une option de logement qui convient mieux à ces ménages.
- Un nombre disproportionné de ménages en situation de surpeuplement étaient constitués d’immigrants. Dans ce groupe, le surpeuplement était moins courant dans les maisons en rangée locatives.
Une option convenable pour les grands ménages
Les maisons en rangée locatives étaient plus susceptibles d’être occupées par de grands ménages, comme des couples avec enfants et des familles monoparentales. Cette préférence des grands ménages est probablement attribuable au fait qu’en moyenne les maisons en rangée comportent davantage de chambres que les appartements qui pourraient s’y substituer. Par conséquent, les maisons en rangée étaient plus susceptibles de constituer des logements de taille convenable.
Parmi les couples avec enfants en Ontario, la proportion de ménages en situation de surpeuplement dans des appartements était de 45,0 %. Dans les maisons en rangée, la proportion était bien moindre avec 15,3 %. Nous avons observé une disparité semblable pour les familles monoparentales en Ontario. Pour ce type de ménage, la proportion en situation de surpeuplement était de 37,2 % dans les appartements et de 15,8 % dans des maisons en rangée.
Les maisons en rangée du marché locatif primaire sont souvent plus abordables que celles du marché locatif secondaire et du marché de la revente
Notre analyse de données montre que les maisons en rangée en copropriété sur le marché locatif secondaire avaient des loyers moyens plus élevés que leurs équivalents construits expressément pour la location.
De plus, en tenant compte des charges de remboursement mensuelles des propriétaires-occupants, l’achat d’une maison en rangée était beaucoup plus coûteux que la location du même logement sur le marché primaire. En fait, en 2018, les coûts liés aux prêts hypothécaires étaient environ deux fois plus élevés que le loyer moyen des maisons en rangée construites expressément pour la location à Toronto. À Ottawa, acheter un logement revenait 33,9 % plus cher, et à London, 13,6 % plus cher.