Notre Rapport sur le logement dans le Nord de 2020 traite de l’état du marché de l’habitation dans le Nord. Il met l’accent sur les trois grands centres des territoires : Whitehorse, Yellowknife et Iqaluit.
Les coûts de logement élevés compliquent l’accession à la propriété
Le coût élevé des logements dans les territoires rend l’accession à la propriété difficile. Voici quelques données générales sur l’abordabilité du marché dans les trois régions :
Whitehorse :
- En 2018, environ 18 % des ménages de Whitehorse ne pouvaient pas obtenir un logement du marché sans aide.
- Pour les ménages capables de se payer un logement eux-mêmes, 20 % avaient les moyens de se payer un logement sur le marché locatif. Cependant, l’achat d’une maison individuelle nécessitait que le revenu annuel du ménage soit d’au moins 114 749 $.
Yellowknife :
- Dans les Territoires du Nord-Ouest, 21,6 % des logements n’étaient pas considérés comme étant abordables.
- À Yellowknife, cette proportion était de 29,3 %.
- Sur une période de 10 ans (de 2009 à 2019), le pourcentage de logements inabordables pour leurs occupants a plus que doublé à Yellowknife : il est passé de 14 % en 2009 à 29 % en 2019.
Iqaluit :
- En 2018, près de 40 % des ménages du Nunavut n’ont pas pu obtenir un logement du marché sans une forme quelconque d’aide.
- Parmi les ménages qui peuvent se procurer un logement du marché sans aide, la majorité a les moyens de se payer un logement sur le marché locatif.
- Il faudrait un revenu annuel d’environ 139 000 $ pour acheter une maison individuelle.
Le Nunavut a le plus faible taux d’inoccupation au Canada parmi les logements sociaux et abordables
La SCHL recueille de l’information sur les immeubles de logements sociaux et abordables dans le cadre de l’Enquête sur les logements sociaux et abordables – Immeubles locatifs (ELSAIL). L’ELSAIL fait partie de la Stratégie nationale sur le logement.
Voici quelques points saillants sur les logements locatifs sociaux et abordables dans le Nord, selon les résultats publiés en décembre 2019.
Au Yukon :
- Il y avait 715 logements locatifs sociaux et abordables, dont 493 à Whitehorse et 222 dans les centres ruraux.
- Le taux d’inoccupation des logements locatifs sociaux et abordables était de 0,6 % au Yukon, de 0,0 % à Whitehorse et de 1,4 % dans les centres ruraux.
- Le loyer moyen des logements sociaux et abordables de deux chambres était relativement le même dans l’ensemble du territoire du Yukon, se situant autour de 695 $ par mois.
Dans les Territoires du Nord-Ouest :
- Il y avait 2 330 logements locatifs sociaux et abordables, soit 0,5 % du total au Canada.
- Seulement 10 % des logements locatifs sociaux et abordables étaient situés à Yellowknife; les 90 % restants se trouvaient dans des centres ruraux.
- Le taux d’inoccupation des logements locatifs sociaux et abordables était de 2,1 %.
Au Nunavut :
- Il y avait 5 568 logements locatifs sociaux et abordables, soit environ 1,0 % du total canadien.
- Pour l’ensemble des provinces et des territoires du Canada, le taux d’inoccupation des logements locatifs sociaux et abordables était de 0,2 %.
- Le loyer moyen des logements sociaux et abordables était de 302 $, soit le loyer moyen le plus bas au Canada.
Le Nunavut compte un pourcentage élevé de ménages ayant des besoins impérieux en matière de logement
Dans les territoires, le pourcentage de ménages ayant des besoins impérieux en matière de logement variait selon le type de ménage et le mode d’occupation. Un ménage éprouve des besoins impérieux en matière de logement si son habitation ne satisfait pas à au moins une des trois normes : qualité convenable, taille convenable ou abordabilité. Le critère d’abordabilité repose sur une valeur de référence de 30 % du revenu avant impôt pour indiquer la présence de besoins impérieux en matière de logement.
Selon le Recensement de 2016 :
- À Whitehorse, environ 13 % des ménages avaient des besoins impérieux en matière de logement, comparativement à 15 % au Yukon et à 13 % à l’échelle nationale.
- À Yellowknife, environ 10,6 % des ménages avaient des besoins impérieux en matière de logement, contre 15,4 % dans les Territoires du Nord-Ouest.
- À Iqaluit, environ 18,1 % des ménages avaient des besoins impérieux en matière de logement, comparativement à 36,5 % des ménages au Nunavut.