Les causes de l’itinérance chez les femmes, filles et personnes de diverses identités de genre sont mal comprises. Les solutions conçues pour les hommes sont inutiles. Elles entraînent des lacunes dans les politiques et des inégalités dans le financement. La documentation sur l’itinérance chez ces groupes est limitée. Les services ne sont pas adaptés. Il y a un manque de mobilisation des femmes, filles et personnes bispirituelles autochtones. Un projet de recherche au Canada portait sur leur insécurité liée au logement et leur itinérance. Des spécialistes ayant une expérience vécue ont permis à l’équipe de proposer des changements aux politiques.
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3 principales observations
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L’itinérance est nettement sous-estimée chez les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre au Canada. Les identités croisées, comme les Autochtones et les personnes handicapées, exacerbent les problèmes de logement.
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Un revenu insuffisant est au cœur de ces problèmes de logement.
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Les défaillances du système public et les ressources insuffisantes en matière de logement pour les personnes marginalisées perpétuent les cycles intergénérationnels de l’itinérance, de la précarité et de la violence.
Portée du projet et résultats
Le projet visait à explorer les raisons derrière l’itinérance chez les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre au Canada. On y a souligné l’importance de mieux comprendre leurs besoins en matière de logement et de trouver des solutions efficaces.
Mettre en évidence « l’itinérance cachée »
Le projet a permis de faire la lumière sur le problème de « l’itinérance cachée » chez les femmes, une expression utilisée lorsque l’itinérance des femmes n’est pas détectée ni enregistrée. On estime que, chaque jour, 1 000 femmes et enfants sont refusés par des maisons d’hébergement qui fonctionnent souvent au maximum de leur capacité. Ce problème touche particulièrement :
- les femmes autochtones;
- les personnes bispirituelles;
- les femmes 2ELGBTQIA+;
- les nouveaux arrivants;
- les femmes handicapées;
- les personnes de diverses identités de genre.
S’attaquer aux répercussions disproportionnées
La recherche a révélé que les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre au Canada vivent dans la pauvreté, éprouvent des besoins impérieux en matière de logement, sont victimes de violence interpersonnelle et ont des responsabilités en matière de garde d’enfants, et ce, de façon disproportionnée. Le système de logement existant ne répond pas adéquatement à leurs besoins, surtout ceux des Autochtones et des personnes handicapées.
Détermination des lacunes de la recherche
Une analyse documentaire a relevé des lacunes dans la recherche actuelle. Elle souligne un manque de compréhension à l’égard des facteurs suivants :
- L’ampleur de l’itinérance parmi ces groupes.
- Les personnes qui sont les plus touchées.
- Ce que pourraient être les solutions potentielles.
Constatations et recommandations tirées de l’enquête
Pour combler ces lacunes, l’équipe de projet a mis en œuvre une enquête qui a révélé les principales difficultés, comme la pauvreté, le manque de logements convenables, la violence interpersonnelle et les responsabilités en matière de garde d’enfants. Ces constatations ont mené à 21 recommandations ciblant divers ordres de gouvernement et visant à améliorer les systèmes de soutien et à s’attaquer aux causes fondamentales de l’itinérance.
Élaboration de nouvelles méthodes de recherche
Une nouvelle méthode a été élaborée pour comprendre les expériences concernant les besoins en matière de logement et l’itinérance chez les femmes, les filles, les personnes bispirituelles et les personnes de diverses identités de genre autochtones Cette approche peut orienter les recherches futures dans ce domaine, contribuant ainsi à mieux refléter les réalités de ces groupes.
Appel à l’action
L’équipe de projet a souligné la nécessité de poursuivre la recherche et a exhorté les décideurs et les praticiens à mettre en œuvre ses recommandations. L’objectif est de contribuer à la prévention et à l’élimination de l’itinérance chez ces groupes vulnérables en :
- comprenant mieux les besoins en matière de logement;
- comblant les lacunes de la recherche;
- concevant de nouvelles méthodes;
- proposant des recommandations réalisables.
La recherche continue, les changements aux politiques et les efforts de collaboration sont essentiels à l’atteinte de cet objectif.
Téléchargez le résumé de l’analyse documentaire (PDF)
Téléchargez le rapport final (PDF)
Programme : Fonds de recherche et de planification de la Stratégie nationale sur le logement
Volet d’activités : Programme de recherche
Titre de la recherche : Comprendre l’itinérance et les besoins en logement des femmes et des filles au Canada
Demandeur principal : Alliance canadienne pour mettre fin à l’itinérance (ACMFI)
Project Collaborators / Partners:
- Réseau national des femmes sur le logement et l’itinérance
- Observatoire canadien sur l’itinérance
- Keepers of the Circle (KoC)
- Institut canadien de recherche sur les femmes (ICREF)
- National Indigenous Housing Network
- Temiskaming Native Women’s Support Group Sistering
- Université Wilfred Laurier
- A Way Home Kamloops Society
- Université de la Colombie-Britannique
Pour en savoir plus :
Communiquez avec la SCHL à RPF-FRP@cmhc-schl.gc.ca ou visitez la page Web du Fonds de recherche et de planification.